Mila, l'ado qui critique l'islam, à nouveau menacée de mort : contre-attaques
Mila a encore reçu de violentes menaces de mort après avoir publié une nouvelle vidéo, dans laquelle l'adolescente a de nouveau critiqué l'islam. Marlène Schiappa a adressé un signalement au Procureur...
Près d'un an après le début de l'affaire Mila, qui avait embrasé les réseaux sociaux, les menaces de mort fusent à nouveau contre la jeune fille de 16 ans. Le 14 novembre, l'adolescente iséroise, qui avait critiqué la religion musulmane et le Coran, a de nouveau laissé un message s'adressant à ses détracteurs, sur le réseau social TikTok.
"Et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis", a-t-elle lâché dans une vidéo qui a par la suite été supprimée.
Après ces nouvelles déclarations, la jeune femme a fait face à un torrent d'insultes. "Le lynchage que je vis est hard. Je reçois une trentaine de menaces et messages haineux à la minute", a-t-elle expliqué sur Twitter.
Mila, face aux menaces de mort : Marlène Schiappa prend les devants
Mila a même partagé une capture d'écran d'une conversation avec un quidam l'ayant menacé de lui "faire une Samuel Paty" en référence à l'enseignant d'histoire-géographie décapité à Conflans-Sainte-Honorine. Et ce genre de message est loin d'être isolé...
Dites vous que jai du recevoir des menaces faisant allusion à Samuel Pathy un bon millier de fois. pic.twitter.com/LsXykRn6iQ
— Mila (@magicalorrs) November 15, 2020
Face à ce déferlement de haine et à la mise en danger de la jeune femme, Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté, s'est indignée sur Twitter: "La jeune Mila est de nouveau cible de harcèlement, menaces de mort, photomontages morbides... Ce n'est plus de la controverse c'est de la persécution, contre une mineure qui plus est".
La jeune #Mila est de nouveau cible de harcèlement, menaces de mort, photomontages morbides...
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) November 15, 2020
Ce nest plus de la controverse cest de la persécution, contre une mineure qui plus est.
Jadresse dès lundi matin un signalement au Procureur (article 40)#ProtegeonsMila #Justice
Elle a ajouté que ce 16 novembre, elle avait adressé un signalement au Procureur.
En outre, le parquet de Vienne (Isère) avait annoncé la veille l'ouverture d'une enquête pour "menaces de mort par écrit et harcèlement électronique", selon le communiqué de la procureure de la République Audrey Quey. Elle a précisé que les auteurs de ces menaces encouraient une peine de trois ans de prison et de 45 000 euros d'amende.
Mila et le "droit au blasphème"
D'autres personnalités se sont indignées face à cet acharnement contre Mila, à l'instar de l'essayiste Raphaël Enthoven, qui a partagé la capture d'écran publiée par Mila et déclaré: "A l'attention de tous ceux qui trouvent sage de dire que 'rien ne justifie la violence bien sûr, MAIS quand même, #Mila exagère...' Voici les êtres à qui vous fournissez une excuse. Lisez ! #JeSuisMila et je vous emmerde, avec votre 'respect'".
A l'attention de tous ceux qui trouvent sage de dire que "rien ne justifie la violence bien sûr, MAIS quand même, #Mila exagère..."
— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) November 15, 2020
Voici les êtres à qui vous fournissez une excuse. Lisez ! #JeSuisMila et je vous emmerde, avec votre "respect". #liberté https://t.co/faRyNI8QzA
C'est en janvier dernier que l'affaire Mila s'était déclenchée, après que la principale intéressée à posté sur Instagram une première vidéo critiquant l'islam. En raison de nombreuses et violentes menaces de mort, l'adolescente avait été forcée de quitter son lycée et la "police nationale" avait dû montrer une "vigilance particulière pour la protéger elle et sa famille", comme l'avait expliqué le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christophe Castaner.
En février 2020, l'adolescente avait réaffirmé sur le plateau de Quotidien son "droit au blasphème", assurant toutefois qu'elle n'avait pas "voulu viser des êtres humains".