Elle accuse son amant d'avoir congelé son père pour toucher sa retraite

Stupeur, colère et dégoût à Saint-Maur dans le Val-de-Marne. Depuis quelques jours, un retraité est soupçonné d'avoir tué puis congelé son père de 97 ans. Son possible objectif ? Toucher sa retraite d'un montant de 3 500 euros par mois. 
Un crime qui ne daterait pas d'hier... Si Didier et son épouse étaient en garde à vue à Créteil ce samedi 17 octobre, le meurtrier présumé de Jacques est suspecté d'avoir tué son père lors d'une dispute il y a déjà treize ans.
Pour cacher son méfait, il aurait ensuite dissimulé le corps du défunt dans un congélateur.

Des révélations surprenantes de la maîtresse du meurtrier présumé

Une histoire vieille de plus d'une décennie qui ressort sur le devant de la scène en raison des confidences faites par la maîtresse du meurtrier présumé aux enquêteurs.

Traversant une mauvaise passe depuis trois mois avec son amant, la femme aurait décidé d'évoquer auprès de la police une étrange discussion survenue quelque temps plus tôt avec son compagnon à propos du possible meurtre du patriarche.

Des allégations troublantes que les forces de l'ordre ont pris au sérieux. Une rapide enquête plus tard, et la police a en effet noté qu'aucun remboursement médical n'avait été réalisé sur le compte du vieil homme depuis déjà 13 ans.

À l'état-civil de sa commune, aucun avis de décès n'avait non plus été déposé. 

Un suspect en fuite

Il n'en fallait pas plus que les enquêteurs décident de convoquer Didier et Linda, l'épouse de ce dernier. Cette dernière s'est pourtant présentée seule. Didier, lui, s'était enfui. Après une courte recherche, les enquêteurs sont parvenus à mettre la main sur le fuyard.

"En fait le gars a compris que sa vie allait s'écrouler. Il s'est mis à errer sans chercher véritablement à prendre la fuite", a confié une source proche du dossier. 

Depuis, il a été prouvé que l'homme a bien congelé le corps de son père. Pour autant, le meurtrier continue de nier le meurtre. 

L'autopsie a également démontré que le vieil homme n'avait pas reçu de coup violent. "On ne sait pas si la mort était naturelle ou criminelle.", a précisé une source judiciaire.

Malgré les éléments manquants, Didier a été placé en détention provisoire à Fresnes dans le cadre d'une information judiciaire ouverte ce week-end pour homicide volontaire, recel de cadavre et escroquerie. Sa femme Linda a, quant à elle, été remise en liberté.