Ado tuée à Nantes : François, violeur libéré de prison, avoue les faits

Une lycéenne a été violée avant d'être étranglée et tuée, dans un immeuble du centre-ville de Nantes, en Loire-Atlantique, le 20 août. Après que des traces d'ADN ont été retrouvées sur le soutien-gorge de l'adolescente, un quadragénaire a été interpellé le 29 août et a rapidement avoué le meurtre de la jeune fille, d'après France 3. "Contrairement à ce que l'on pouvait redouter, un mutisme total, il a livré spontanément des aveux précis", a détaillé le directeur adjoint de la direction interrégionale de la police judiciaire de Nantes, Pascal Gantier.
L'homme de 45 ans a déclaré qu'il était venu chercher un logement désaffecté afin d'accomplir son sinistre projet, selon le procureur adjoint de Nantes, Yvon Ollivier. Lorsqu'il a aperçu la jeune fille, il est parvenu à la faire monter dans l'immeuble en prétextant qu'il avait besoin d'aide pour monter des cartons.

Qui est "François V.", violeur multirécidiviste

C'est là qu'il aurait violé l'adolescente de 15 ans, avant de l'étrangler et de mettre le feu à l'immeuble afin de couvrir ses traces. Ce sont les pompiers qui ont découvert le corps de la jeune fille. L'autopsie a révélé des lésions au cou et des traces de "pénétration violente".

L'homme, prénommé "François V." selon Le Parisien,  a été placé en détention provisoire. Il "a exprimé une forme de regret", d'après Yvon Ollivier, qui a précisé qu'il semblait être "quelqu'un qui s'interroge un peu sur lui-même".

Il était un agent de maîtrise en entreprise, en couple, qui était surtout connu des services de police en tant que violeur multirécidiviste. Après avoir été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour 9 viols en 2005, il a été libéré en 2016. François V. n'avait toutefois pas fait de vagues depuis sa sortie de prison et était sous suivi socio-judiciaire. 

Une sortie de prison pas assez encadrée ?

D'après Yvon Ollivier, "l'ensemble des obligations à sa charge" avait été rempli, notamment "l'injonction de soin". Il se rendait tous les deux mois chez un psychothérapeute. 

À sa sortie de prison, ce Poitevin d'origine s'était installé à Mésanger, en Loire-Atlantique. 

Ses voisins l'ont décrit à Ouest France comme un homme "très aimable qui ne parlait jamais de son passé".

Selon Le Parisien, l'inspection générale de la justice a été saisie afin de mener l'enquête quant au suivi de l'ancien détenu, dont les risques de récidive avaient été mis en avant par les experts.

"Les inspecteurs du ministère, déjà présents sur place depuis vendredi soir, devront remettre les premières conclusions de leur mission le vendredi 4 septembre", lit-on.