Anne Hidalgo dézingue Castaner et sa "décision débile"

Anne Hidalgo était reçue le 29 juillet par la commission d'enquête sénatoriale. Au cours de cette entrevue, la maire de Paris aurait taclé l'ex-ministre de l'Intérieur sur la gestion de la réouverture des parcs de la capitale, rapporte Voici.

Anne Hidalgo dézingue Castaner et sa "décision débile"
©  Jacques Witt/SIPA Liewig Christian/Abaca

La maire de Paris était interrogée le 29 juillet par la commission d'enquête sénatoriale chargée de faire le bilan de la gestion de la crise du coronavirus. L'occasion pour Anne Hidalgo d'exprimer, selon Voici,  son mécontentement face à la décision de l'État de maintenir les parcs fermés après le déconfinement. Elle aura tout tenté pour que les parcs parisiens rouvrent dans leur intégralité après le 11 mai. Pour pallier les inquiétudes de santé publique, elle a même proposé un "protocole particulier avec port du masque, gel hydroalcoolique et une jauge de personnes". 
Mais l'ex-ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'y est opposé farouchement. L'édile de Paris ne mâche pas ses mots au sujet de l'ancien locataire de la Place Beauvau. "Les bras m'en sont tombés, c'était sans doute la décision la plus débile et la plus bureaucratique qu'il m'ait été imposée et celle là je n'ai pas pu la contourner"
Selon la maire de Paris, ce refus s'apparente à une approche protocolaire injustifiée: "Il y a eu cette doctrine qu'on m'a opposé, parce que c'est comme ça qu'on distingue une zone rouge d'une zone pas rouge'". 

Anne Hidalgo et Christophe Castaner : deux visions opposées

Lors de ce bras de fer, la délimitation du territoire français en zones était encore au cœur de la stratégie de déconfinement du gouvernement. A travers sa tentative, Anne Hidalgo souhaitait modifier la doctrine qui n'était pas du tout adaptée au territoire".

L'ex Premier Flic de France, Christophe Castaner, a continué à camper sur ses positions, après le "spectacle des Invalides". "Il s'était rendu sur la pelouse des Invalides, qui était justement l'opposé, ce que je ne voulais pas obtenir, c'est-à-dire un espace où il n'y avait aucune règle (…)", déplore Anne Hidalgo. Deux approches différentes, pour le bien de la plus belle ville du monde.