Rihanna, Ariana Grande, Billie Eilish réclament "justice pour les victimes de violences"

Ce lundi 8 juin, des centaines de professionnels de l'industrie musicale ont signé une lettre ouverte appelant l'État de New York à abroger la loi 50-A, qui protège les dossiers disciplinaires de la police.

Rihanna, Ariana Grande, Billie Eilish réclament "justice pour les victimes de violences"
© ABACA Arroyo-OConnor/AFF/ABACA PA Photos/ABACA

Rihanna, Ariana Grande, Justin Bieber, Billie Eilish, Demi Lovato, Migos et bien d'autres encore ont signé et partagé ce lundi 8 juin une lettre ouverte appelant l'État de New York à abroger la loi 50-A. Cette loi de l'État protège les dossiers disciplinaires des officiers de police du public, laissant, depuis décennies, les fautes professionnelles et les dossiers disciplinaires des forces de l'ordre dans l'ombre.
Au total : des centaines de professionnels de la musique, artistes, musiciens, gestionnaires, maisons de disque, se sont mobilisés pour faire abroger cette loi, dont la dissolution est plus que jamais nécessaire, deux semaines après le meurtre de George Floyd par un policier de Minneapolis. "Nous pleurons le meurtre de George Floyd et la perte inutile de tant de vies noires avant la sienne", déclare la lettre.

Loi 50-A : l'industrie musicale réclame justice pour les victimes 

"Nous devons tenir pour responsables ceux qui violent le serment de protéger et de servir, et trouver justice pour ceux qui sont victimes de leur violence. Une étape indispensable est d'avoir accès aux dossiers disciplinaires des responsables de l'application des lois. La loi 50-A de New York bloque cette transparence totale, protégeant les antécédents d'inconduite de la police des regards du public, rendant plus difficile la recherche de justice et la réforme. Il doit être abrogé immédiatement", peut-on lire. 

La lettre devrait être envoyée au gouverneur de New York Andrew Cuomo, ainsi qu'au chef de la majorité du Sénat de New York, Andrea Stewart-Cousins, et au président de l'Assemblée, Carl Heastie. 

"Il ne suffit pas de réduire le 50-A, ce rocher sur le chemin de la justice (...) doit être entièrement écrasé. (...) 50-A a été utilisé beaucoup trop souvent dans le passé et, sans abrogation, il continuera d'être utilisé pour bloquer la justice", poursuit la lettre.

Et d'ajouter : "Lorsque l'Assemblée législative sera de retour cette semaine, nous exhortons les députés à reconnaître le moment, à prendre une mesure forte, audacieuse et significative pour résoudre ce problème systémique et à abroger rapidement le 50-A".