Agnès Buzyn, menacée de mort, agressée et victime d'antisémitisme
Déferlement de haine. De retour dans la course à la mairie de Paris, Agnès Buzyn a révélé qu'elle avait été victime de grave attaques. Une épreuve douloureuse qui n'a pas découragé l'ex-ministre de la Santé...
Quelques jours après l'annonce du maintien du second tour des élections municipales de Paris, Agnès Buzyn, candidate LREM au premier tour, a confirmé le 26 mai qu'elle serait bien tête de liste de la majorité pour le deuxième tour du scrutin. Une décision qui n'a pas dû être facile, au vu des nombreuses épreuves que la médecin de 57 ans a affronté ces derniers-mois.
Catapulté candidate LREM le 16 février à la place de Benjamin Griveaux, l'ex-ministre de la Santé a terminé 3e au premier tour des élections. Une défaite difficile, accompagnée d'un acharnement des internautes sur sa gestion de la crise sanitaire. La professeur d'hématologie a également été victime de violences physique et verbale, comme elle l'a expliqué ce 28 mai au micro de France Inter.
Agnès Buzyn : Son agression
Invitée au 7/9 de Nicolas Demorand et Léa Salamé, Agnès Buzyn a expliqué son silence ces dernières semaines et son retrait de la scène médiatique: "Je vais bien, j'ai observé et réfléchi. Les Français ont peur et je les comprends, nous n'étions pas tous préparés à un tel drame, je comprends les réflexes de peur, ils ont engendré énormément de critiques, la recherche de responsable".
L'ex ministre de la Santé a évoqué un épisode plus sombre, lorsqu'elle a été agressée et menacée de mort : "J'ai eu des menaces verbales sur les réseaux sociaux, une agression physique alors que j'étais seule, ça n'a pas vocation, j'espère, à perdurer".
Depuis un mois, cette mère de famille a été placée sous protection policière, à cause de son agression récente, mais aussi en raison d'attaques antisémites dirigées contre elle et son mari, le professeur Yves Lévy.
Face à Léa Salamé, Agnès Buzyn s'est dite choquée par le comportement de certains individus pendant les élections : "Je n'étais pas prête à une telle violence, c'était inouï, une violence complotiste, des attaques antisémites, liées aussi à cette peur de l'épidémie, à un réflexe ancien dans les populations de trouver un responsable".
Cette expérience a néanmoins renforcé le mental de la candidate, qui repart à bloc : "On m'avait prévenu, donc je ne suis pas étonnée, ça m'a permis de me renforcer, en réalité j'ai eu aussi énormément de soutien pendant cette période, aujourd'hui j'en sors renforcée et prête pour le combat".
.@AgnesBuzyn : "Je savais que la vie politique était très dure, mais je n'étais pas prête à une telle violence, c'était inouï [...] J'ai eu des menaces de mort sur les réseaux sociaux, une agression physique pendant que j'étais seule" #le79inter pic.twitter.com/xAwYIsX6s5
— France Inter (@franceinter) May 28, 2020