Réouverture des cimetières prévue le 11 mai

A partir du 11 mai, les cimetières seront de nouveau ouverts au public, a annoncé Edouard Philippe. Mais les cérémonies funéraires ne pourront toujours pas accueillir plus de vingt personnes, personnel des pompes funèbres compris...

Réouverture des cimetières prévue le 11 mai
© Fabien Dupoux/SIPA

[Mis à jour le jeudi 28 avril à 17h14] À l'occasion de son discours devant l'Assemblée Nationale, Édouard Philippe a précisé les changements qui allaient s'opérer à partir du 11 mai, si les conditions sanitaires sont suffisamment satisfaisantes. À compter de cette date, les cimetières seront de nouveau ouverts au public.
En revanche, le Premier ministre a annoncé que les cérémonies funéraires resteront limitées à la présence de 20 personnes maximum.

Des cimetières rouvrent au compte-goutte 

Depuis la semaine dernière, plusieurs communes en France avaient décidé de rouvrir l'accès à leurs cimetières, comme la ville d'Amiens. À partir du mercredi 22 avril, l'accès y sera autorisé du lundi au vendredi de 9h à 12h. Pour pouvoir s'y rendre, il faut bien entendu se munir d'une dérogation de sortie, en cochant la case "motif familial impérieux".

Idem pour Vernon, en Normandie, qui va autoriser les visites dans deux cimetières de la ville à partir du 23 avril "les jeudis, samedis et mardis matin de 8h à midi", comme indiqué sur les réseaux sociaux.

Comment expliquer ces autorisations localisées ? En contactant le numéro d'information dédié au coronavirus, le Télégramme a obtenu une réponse claire : "Vous n'avez pas le droit de vous rendre au cimetière, sauf pour l'enterrement de quelqu'un de très proche". Cependant, le maire peut autoriser l'ouverture au public et"si les autorités locales en sont informées, ça ne devrait pas poser de problème".

45 minutes d'attente au cimetière de Caen...

Certaines familles ont profité de ces permissions pour se déplacer au cimetière, comme à Caen, où le cimetière de la ville peut désormais accueillir les endeuillés, chaque mardi de 14h à 17h. Le 21 avril, une file d'attente s'est formée devant l'entrée, le gardien ayant pour instructions de ne laisser entrer qu'une vingtaine de personnes dans un premier temps. Au bout de 45 minutes, de nombreuses personnes ont manifesté leur indignation. Le prix à payer (malheureusement) pour se recueillir sur la tombe d'un proche en temps de confinement...