Brigitte Bardot, Liane Foly, Fauve Hautot... interpellent Macron sur l'adoption : "sauvons les animaux"

Après le SOS lancé par le président de la SPA, c'est au tour des stars de se mobiliser pour venir en aide aux animaux dans les refuges. 36 personnalités ont interpellé le chef de l'Etat sur la nécessité de rendre accessible l'adoption d'un animal en période de confinement. Tous ont répondu à l'appel d'un collectif d'associations regroupant Ethics For Animals, le Collectif Chats 100% Stérilisation Obligatoire, One Voice, L'Arche des Associations, Convergence Animaux Politique (CAP), Solidarité Refuges et du Collectif Pattes Mauves. 

Un appel lancé par les célébrités et les associations au gouvernement

Parmi les signataires, Brigitte Bardot, Michel Drucker, Laure Boccolini, Gérard Lenormand et bien d'autres ont signifié leur engagement. Chacun attend un geste de la part du gouvernement pour autoriser les Français à se déplacer jusqu'aux associations pour pouvoir adopter, même en contexte de crise sanitaire.

"La mesure consistant à interdire les adoptions d'animaux abandonnés pris en charge par les associations de protection animale, sonne le glas de la mission de ces associations. Les animaux, victimes collatérales de la pandémie, pourraient mourir par milliers, euthanasiés en masse, faute de pouvoir être confiés à des familles responsables (…)", expriment les auteurs dans le communiqué.

L'autorisation des adoptions nécessiterait un aménagement des procédures pour respecter les gestes barrières. En exemple à suivre, les associations citent le modèle mis en place en Belgique, qui a autorisé les adoptions sous conditions d'un protocole strict :

• Des adoptions se font sur rendez-vous après un entretien téléphonique
• Un espacement des rendez-vous d'au moins une heure
• Les rendez-vous sont interdits aux personnes âgées de plus de 65 ans
• Deux personnes seulement sont présentes lors d'un rendez-vous : un représentant du refuge et le futur adoptant
• Ces deux personnes sont séparées par une distance minimum d'1,5 mètre et avant leur mise en présence, elles doivent se laver les mains et porter un masque.

Les groupes de défense de la cause animale espèrent également toucher la corde sensible d'Emmanuel Macron, en rappelant qu'il a lui-même adopté son chien Nemo dans un refuge mobilisé.

"Nous sommes nombreux aujourd'hui à penser que cette crise sanitaire doit amener les humains à plus d'humilité, de compassion et de respect vis-à-vis de notre environnement et des animaux" concluent les personnalités.

En plus de la mobilisation des célébrités, le collectif d'associations tente d'ajouter du poids à son plaidoyer avec une pétition, sur www.sauvonslesanimaux.org. Elle aurait réuni plus de 58 000 signatures en moins de 48 heures.

Voici la liste des célébrités qui se sont engagés auprès du collectif d'association : Brigitte BARDOT - Laëtitia BARLERIN - Emmanuelle BERNE - Marilou BERRY - Laurence BOCCOLINI - Frédérique BRUGIROUX - Norin CHAI - Valérie DAMIDOT - Anaïs et François-Xavier DEMAISON - Mylène DEMONGEOT - Lola DEWAERE - Michel DRUCKER - Anny DUPEREY - Nadia FARES - Liane FOLY - Rémi GAILLARD - Hélène GATEAU - Alex GOUDE - David HALLYDAY - Marine HANDS - Fauve HAUTOT - Robert HOSSEIN - Denitsa IKONOMOVA - Gérard LENORMAND - Manuela LOPEZ - Raphaël MEZRAHI - Jean-Marc MORANDINI - Barbara OPSOMER - Candice PATOU - Matthieu RICARD - Sylvie ROCARD - Dany SAVAL - Eric-Emmanuel SCHMITT - Henry-Jean SERVAT - Laury THILLEMAN - Corinne TOUZET.

Fourrières surchargées et euthanasies à craindre

Invité sur France Info le 6 avril, le président de la SPA (Société de Protection des Animaux) Jean-Charles Fombonne avait déjà interpellé le gouvernement sur la surchauffe des refuges : "On est maintenant en capacité complète, proche de la saturation. Lorsque nous ne pourrons plus accueillir d'animaux, les fourrières vont les euthanasier parce qu'elles ne pourront plus nous proposer".

Les refuges SPA attendent le feu vert du gouvernement, ce qui implique une modification de plus des modalités de sortie et de l'attestation de déplacement dérogatoire, dont la version numérique vient d'être diffusée.

"Cela n'arrive pas à déboucher parce qu'il faudrait une autorisation ministérielle pour permettre aux Français de venir jusqu'à nos refuges. Les préfets, eux, hésitent à nous donner l'autorisation de procéder à ces adoptions. C'est comme si l'État abandonnait une deuxième fois des animaux qui avaient déjà été abandonnés", a-t-il précisé.

Une vague d'abandon ?

Selon les informations de France Bleu, la crise sanitaire du Covid-19 n'a pas entraîné de vague d'abandon d'animaux de compagnie, mais les arrivages habituels continuent au rythme de 3 500 animaux par mois. Pour minimiser les abandons, la SPA a également proposé aux propriétaires en détresse médicale d'être mis en contact avec des familles d'accueil, via une application qui verra le jour prochainement.