Marchés interdits : Quelles sont les nouvelles mesures ?

Malgré les consignes de confinement, les marchés ouverts continuent de voir affluer les clients, parfois sans respect des mesures de sécurité. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé le 23 mars leur interdiction, avec exceptions possibles. Que prévoit dans le détail cette mesure ?

Marchés interdits : Quelles sont les nouvelles mesures ?
© Maxime Le Pihif/SIPA

Nouveau durcissement des mesures sanitaires en France. L'ouverture des marchés alimentaires, garantie lors de la mise en place du confinement, a fait éclore de nombreux débats dans l'espace public, autour des risques que de tels rassemblements de personnes pouvaient engendrer. Devant le constat que beaucoup de personnes ne respectaient les gestes barrières au sein de ces espaces, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé leurs fermetures qui prend effet dès le 24 mars au matin.

Une interdiction globale des marchés ouverts, mais avec dérogation possible

Après huit jours de confinement, la décision tant redoutée par les commerçants a pris effet. Tous les marchés alimentaires à ciel ouverts doivent fermer sur l'ensemble du territoire, mais le gouvernement a précisé que des dérogations pouvaient être délivrées. Lors de son allocution sur TF1, Édouard Philippe a précisé que les préfets pouvaient décider de maintenir certains marchés indispensables à l'approvisionnement des populations locales. "Dans certains villages", le marché "est le seul (moyen) parfois" d'avoir "accès à des produits frais" a justifier le chef du gouvernement auprès des téléspectateurs. Pour maintenir un marché dans une commune, un maire devra faire une demande auprès du préfet, qui obtiendra une dérogation.

De nombreuses questions ont alors émergées de la part des internautes, pour savoir s'il était possible de se déplacer vers d'autres marchés ouverts, ou savoir ce qu'il advenait des marchés couverts. S'il reste possible de se déplacer pour aller faire des courses, le chef du gouvernement a précisé que les sorties de loisirs doivent désormais se faire "dans un rayon de 1 km de chez soi, maximum pour une heure, tout seul et une fois par jour".

Pas de dérogation possible pour les marchés parisiens

A Paris, où de nombreuses infractions aux règles d'hygiènes sécuritaires avaient été observées, la Mairie a souhaité ne prendre aucun risque. Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire Anne Hidalgo a déclaré sur Twitter : "Suite aux annonces du Premier ministre, nous prenons acte des mesures de renforcement du confinement et nous ne demanderons pas de dérogation pour les marchés parisiens."

Même après la mise en place des mesures de confinement le 16 mars dernier, un grand nombre de clients et badauds s'étaient déplacés dans les marchés de Barbès et Belleville, souvent sans respecter les distances de sécurité requises pour éviter la transmission du coronavirus.