Brigitte Macron, femme battue, en sang et tuméfiée...comme les autres ?

Les photos de Brigitte Macron et de six autres personnalités publiques ont été utilisées par l'artiste italien Alexsandro Palombo pour dénoncer les violences faites aux femmes..., mais sans l'autorisation des concernées.

Brigitte Macron, femme battue, en sang et tuméfiée...comme les autres ?
© Antonio Calanni/AP/SIPA

Des ecchymoses, griffes, plaies, contusions sur les visages bleuis et ensanglantés d'Angela Merkel, Alexandria Ocasio-Cortez, Hillary Clinton, Michelle Obama, Brigitte Macron, Aung San Suu Kyi et Sonia Gandhi.
L'artiste italien Alexsandro Palombo, qui avait déjà utilisé le visage de célébrités pour dénoncer les violences faites aux femmes, a réitéré sa démarche en novembre 2019, en lançant une campagne d'affiches dans la rue, à Milan, et sur Instagram.
On peut y voir les portraits de sept personnalités politiques couvertes de blessures, les yeux au beurre noir, accompagnés du message choc: "Parce que je suis une femme, je suis victime de la violence domestique - je suis moins payée - j'ai subie des mutilations génitales - je n'ai pas le droit de m'habiller comme je veux - je ne peux pas décider qui je vais épouser - j'ai été violée"

Brigitte Macron et ses coquards sont donc placardés sur les murs de Milan depuis plusieurs semaines, selon l'article d'Il Giorno Milano. En légende : "La violence contre les femmes est un problème mondial qui touche toute le monde sans distinction de race, de classe sociale ou de religion". 

L'Elysée n'était pas au courant

© Alexsandro Palombo

Sollicité par Femme Actuelle, le cabinet de la première dame a répondu le 15 janvier en déclarant:"Nous n'avons pas été informés", avant d'ajouter "Madame Macron est actuellement mobilisée pour l'opération Pièces Jaunes, elle participe cet après-midi à un événement organisé par la Fondation pour les enfants hospitalisé de l'Hôpital Robert Debré." 

Femme Actuelle a également tenu à contacter l'artiste, Alexsandro Palomba qui a répondu par l'intermédiaire de son attaché de presse : "La campagne est encore visible sur les murs de Milan dans des endroits stratégiques qui sont fréquentés aussi par des touristes. Elle est encore partagée par les passants de toutes nationalités sur les réseaux sociaux."  

Pas de droits à l'image négociés donc, mais une stratégie offensive pour Palombo, qui a l'habitude de solliciter les spectateurs en mettant en scène des personnages de la culture populaire ou de masse. Généralement, ce sont les princesses de l'univers Disney ou encore les Simpsons que l'artiste engagé détourne pour faire une satire des phénomènes sociaux de notre époque.