#JaiétéViolée : les victimes d'agressions sexuelles se confient sur Twitter

Les réseaux sociaux permettent (aussi) de libérer la parole. Depuis ce vendredi, les victimes de viols s'emparent de leurs claviers et racontent leur calvaire sur Twitter, à l'aide du hashtag #JaiétéViolée.

#JaiétéViolée : les victimes d'agressions sexuelles se confient sur Twitter
© bloomua

Tout est parti d'une vidéo postée sur Youtube par Demos Kratos. Dans cette dernière, le jeune homme dit avoir forcé plusieurs fois sa petite amie à avoir des rapports sexuels, alors qu'elle ne le souhaitait, sous le hashtag #JaiétéUnVioleur. 
En réponse à ce méa culpa dans lequel le Youtubeur dit regretter son geste et souhaite éveiller les consciences, les internautes ont lancé le hashtag #JaiétéViolée. Depuis vendredi, les langues se délient et chacun raconte son calvaire. 

D'abord mal compris, le vidéaste a souhaité clarifier sa position et expliquer pourquoi il aborde ce sujet dans sa vidéo : "Je n'ai violé personne et je n'ai jamais forcé personne. Le message principal de la vidéo était : "tous les hommes sont des violeurs car leurs comportements sont conditionnés par la culture du viol". J'ai dit que j'étais un violeur parce que j'ai voulu incarner cette idée et inviter les hommes à se remettre en question. J'estime que ma domination masculine imprégnée de la culture du viol doit être remise en question. Je ne peux donc pas me "rendre à la police pour avouer mon crime" car ce n'en est légalement pas un", écrit-il. 

Le collectif féministe #NousToutes s'est félicité de cette prise de paroles et incite les femmes à se raconter mais également à ne pas hésiter à chercher de l'aide.