Un policier abat son ex de 3 balles sous les yeux de son fils... et comparaît 3 ans après

Le procès de Jean-Régis, 38 ans, auteur du meurtre de son ex-compagne, s'est ouvert jeudi 10 octobre, dans le Gard. L'homme, policier de profession, a utilisé son arme de service pour commettre ce crime, sous les yeux de leur fils de deux ans.

Un policier abat son ex de 3 balles sous les yeux de son fils... et comparaît 3 ans après
© Yaroslav Kryuchka

Les faits remontent au 26 février 2016, mais le procès ne s'est ouvert que ce 10 octobre, à la cour d'assises du Gard. Jean-Régis Julien, 38 ans, a tué son ex-compagne, Carine, 24 ans, de trois balles dans la tête. Cette dernière était alors au volant de sa voiture, à Alès (Gard) avec leur fils de deux ans, assis derrière elle, côté passager. L'homme, policier au commissariat de Bagnols-sur-Cèze, se serait servi de son arme de service avant de se présenter aux forces de l'ordre en compagnie de son jeune fils. Il risque la prison à vie. 

Il l'appelle 1 700 fois avant de la tuer sauvagement  

D'après les enquêteurs, la victime qui était monitrice-éducatrice auprès de personnes handicapées, a souffert d'un père violent et alcoolique. Après leur rupture définitive en octobre 2014, son ex-conjoint l'aurait menacée et harcelée à plusieurs reprises, allant jusqu'à faire irruption sur son lieu de travail.

Selon Ouest-France, un récépissé de dépôt de plainte contre Jean-Régis, pour "appels téléphoniques malveillants" daté de quelques jours seulement avant le meurtre, a été trouvé dans le véhicule de Carine.

Bien que l'accusé ait un casier judiciaire vierge, plusieurs de ses anciennes compagnes ont pu témoigner de sa violence et ont également assuré avoir été harcelées, par le passé. L'une d'entre elles l'a même qualifié d'"infidèle, manipulateur et menteur" .  

Un meurtre prémédité ? 

Si Jean-Régis Julien dit ne pas avoir calculé son geste et avoir croisé son ex-compagne par hasard, pour le juge d'instruction, les preuves indiquent le contraire. Les enquêteurs ont tenté de remonter le fil de ce féminicide et en sont venus à la conclusion suivante : "Il la suit pendant plus de 15 minutes avant de passer à l'acte avec une arme déjà prête à l'usage, puisque la première cartouche était chambrée et sans un seul échange de mot".

Pourtant, l'agresseur continue de nier en bloc et dit avoir agi "sous le coup de la colère", car il n'a"pas supporté" que Carine ait pu refaire sa vie avec un autre homme.

Concernant le petit garçon du couple, aujourd'hui âgé de 5 ans, qui a assisté à la scène de très près, il a été pris en charge par une tante maternelle. D'après l'avocate de la victime, l'enfant "a un souvenir très précis des faits bien qu'ayant été très jeune, il portera ce fardeau à vie". Jean-Régis Julien encoure la réclusion à perpétuité. Le verdict de la Justice est attendu le 11 octobre, au soir.