Trafic d'êtres humains : des "usines à bébés" démantelées au Nigeria

La police nigériane vient de trouver quatre "usines à bébés" à Lagos, la capitale du pays d'Afrique de l'Ouest. Dix-neuf jeunes femmes enceintes ont pu être sauvés des trafiquants d'êtres humains.

Trafic d'êtres humains : des "usines à bébés" démantelées au Nigeria
© Michal Bednarek

C'est une heureuse nouvelle qui cache un triste constat. La police nigériane a démantelé, à la mi-septembre, un réseau de trafic de bébés, à Lagos, au Nigéria. Selon Franceinfo, deux suspects sur trois ont été arrêtés. Ils détenaient pas moins de 19 jeunes femmes enceintes, âgées de 15 à 28 ans. "Nous avons été informés des activités de certains individus qui gardaient des femmes enceintes et des bébés pour les vendre après accouchement", a annoncé le porte-parole de la police, Bala Elkana.
Quatre maternités illégales ont été trouvées, dont trois maisons résidentielles et un hôtel. Les geôliers ont mis sur pied de véritables"usines à bébés", où les nourrissons se vendent entre 760 euros pour une fille et 1260 euros pour un garçon.   

Au Nigeria, les jeunes femmes contraintes de vendre leurs enfants
Selon les autorités nigérianes, certaines futures mamans étaient conscientes de leur acte et souhaitaient toucher de l'argent après la vente de leur bébé. Mais elles ne représentent qu'une minorité. La plupart des victimes de ce terrible commerce sont arrivées en ville pour trouver du travail et se sont fait piéger : elles ont été contraintes de se prostituer par des trafiquants d'êtres humains.
D'autres encore se réfugient dans ces maternités de l'horreur, loin de leur famille souvent déshonorée après une grossesse hors-mariage. Dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, le trafic d'êtres humains est le troisième fléau, avec la fraude et les trafics de drogue.