Marre d'être la "copine de passage" ? Une seule solution s'impose

Entamer une relation, c'est facile. La faire durer, c'est une autre histoire. Comment expliquer que toutes vos relations se soldent par des échecs ?

Marre d'être la "copine de passage" ? Une seule solution s'impose
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Depuis le début de sa vie amoureuse, Camille, 30 ans, enchaîne les déceptions. Tour à tour, elle tombe sur des hommes incapables de s'engager, d'autres qui la quittent pour retourner avec leur ex, qui sont dépressifs, bref des hommes perdus. Pourtant, elle s'accroche à chaque fois, s'auto-persuadant que cette fois-ci sera la bonne. "Je ne comprends pas ce qui cloche chez moi. Je suis plutôt jolie, rigolote, sportive, passionnée par mon travail et très attentionnée en couple. Pourquoi je n'arrive pas à avoir de relation durable ? Pourquoi je n'attire que des hommes qui finissent par s'engager avec une autre ? J'ai l'impression que le même scénario se répète encore et encore", déplore-t-elle. Le cas de Camille est pourtant loin d'être isolé. Si les hommes nous considèrent toujours comme la copine de passage, c'est parce que l'on répète toujours le même schéma, qui prend racine dans notre enfance.

Les termes "rebound girl" et "girlfriend fluffer" désignent une femme qui, inconsciemment, sert de tremplin à son partenaire. Inconsciemment, elle cherche à "sauver" son partenaire et à le "réparer" en lui apportant l'amour, l'écoute, la bienveillance, la sécurité affective et l'attention dont il a besoin. Elle endosse le rôle de celle qui va lui redonner confiance en lui en attendant sa prochaine relation. Car l'homme en question n'a nullement l'intention de construire une relation sérieuse avec elle. Il lui explique que c'est trop tôt, qu'il sort d'une relation compliquée et qu'il a besoin de temps. Pourtant, la "girlfriend fluffer" s'autopersuade qu'elle va réussir à le faire changer d'avis et qu'il finira par tomber amoureux d'elle. Jusqu'au jour où son partenaire est, grâce à elle, prêt pour l'engagement, et qu'il la quitte pour une autre.

Inconsciemment, on cherche quelqu'un de semblable à son parent de sexe opposé

Inconsciemment, on cherche quelqu'un de semblable à son parent de sexe opposé, ou son extrême inverse. En fin de compte, on ne contrôle pas nos choix relationnels, ils s'imposent à nous. Ainsi, si on a eu un père distant, on va avoir tendance à attirer des hommes similaires parce que l'on aimerait pouvoir les changer et leur prouver que l'on a de l'intérêt. Et même si, au fil des ruptures, on prend conscience de ses erreurs, on les réitère lors des relations suivantes parce qu'elles nous rassurent quand on a peur de l'inconnu. Pour s'en sortir, une psychothérapie s'impose. L'objectif ? Nous permettre de prendre du recul pour pouvoir mettre du conscient sur l'inconscient, se détacher de nos propres projections et ainsi être en capacité de contrer ces schémas répétitifs et enfermants. Pour Louise Tocqueville, thérapeute de couple et sexothérapeute, il est indispensable de questionner sa propre posture.

"Pourquoi je me considère comme de passage ? Quelle posture j'adopte ? Qu'est ce que je renvoie pour que l'on me considère comme de passage, est-ce que, inconsciemment j'ai peur de l'engagement ? Est-ce que je pense ne pas le mériter et par conséquent, je le fuis ?", interroge-t-elle. La spécialiste préconise aussi d'explorer notre histoire familiale. "Si l'un de nos parents a eu cette histoire-là, on a intériorisé ce schéma et cette vision du couple. Voilà pourquoi il nous est si difficile d'en sortir", détaille la thérapeute de couple. Enfin, l'experte souligne l'importance de travailler sur soi pour pouvoir adopter une posture différente et être en mesure de vivre des relations pérennes.