US : 1 femme sur 15 non consentante lors de son premier rapport sexuel

D'après une étude publiée le 16 septembre dans une revue de l'Association Américaine de Médecine, une Américaine sur 15 aurait été contrainte lors de son premier rapport sexuel. Ce traumatisme entraînerait de graves problèmes de santé, ainsi que des troubles mentaux importants. Alarmant.

US : 1 femme sur 15 non consentante lors de son premier rapport sexuel
© Antonio Guillem/123rf

Les chiffres sont glaçants. Selon une étude publiée le 16 septembre dans une revue de l'Association Américaine de Médecine, une Américaine sur 15  n'était pas consentante lors de son premier rapport sexuel. Bien que le mot viol ne soit jamais employé dans le document, les chercheurs ont fait le lien avec le #MeToo, créé en 2017 lors des révélations de l'affaire Weinstein. "Le mouvement #MeToo a révélé à quel point les femmes sont souvent victimes de violences sexuelles, mais aucune étude récente n'avait évalué la prévalence de la contrainte lors du premier rapport sexuel et son impact en terme de santé", peut-on lire dans l'introduction. 

Consentement aux Etats-Unis : des résultats alarmants

Réalisée entre 2011 et 2017, les scientifiques ont interrogé 13 310 femmes âgées de 18 à 44 ans. 6,5% d'entre elles ont révélé avoir été contraintes lors de leur première relation sexuelle. L'étude indique que l'âge est un facteur important pour différencier viols et rapports consentis. Ainsi, les jeunes femmes victimes d'agressions ont environ 15 ans quand l'homme en à 27, contre 17 et 21 ans pour une première expérience sexuelle "classique".

  • 56,4% ont fait l'objet de pressions verbales.
  • 46,3% ont été maintenues contre leur gré.
  • 25,1% ont été victimes de violences. 
  • 22% ont été forcées de boire ou de se droguer.
  • 16% étaient sous la menace d'une rupture.

Consentement aux Etats-Unis : traumatisme profond et santé dégradée
Les résultats ont également confirmé que les femmes ayant eu un premier rapport non consenti étaient plus susceptibles de développer une grossesse non désirée, ou des problèmes de santé comme de l'endométriose, des maladies pelviennes et des complications d'ovulation. Le traumatisme est tel que les victimes sont davantage exposées à la drogue et aux troubles mentaux.