Inde : une femme grièvement blessée après avoir accusé un élu de viol

Le 28 juillet dans l'État d'Uttar Pradesh en Inde, un camion a heurté la voiture où se trouvait une jeune femme de 19 ans. Coïncidence (ou pas) : celle-ci a accusé un élu politique de l'avoir violée en 2017. Cet accident routier serait-il une tentative de meurtre maquillée pour faire taire la plaignante ?

Inde : une femme grièvement blessée après avoir accusé un élu de viol
©  Avishek Das / SOPA Images/Sipa U/SIPA

"Il pourrait y avoir une possibilité de meurtre derrière cet accident", a révélé Akhilesh Yadav, ancien chef de l'exécutif de l'état d'Utarr Pradesh, au Nord de l'Inde. Le 28 juillet, un camion est rentré en collision avec la voiture dans laquelle se trouvait une jeune femme qui accuse un élu politique de viol. Deux de ses tantes ont péri dans l'accident tandis que l'Indienne de 19 ans s'est retrouvée grièvement blessée. Peu après, la police locale a arrêté le conducteur et ouvert une enquête. L'accident serait-il... un accident ? "Nous analysons tous les aspects, nous regardons la liste des appels passés et avons recueilli les dépositions de témoins", a indiqué le chef de police. Pour dénoncer ce que certains croient être un acte de vengeance, une manifestation, organisée par la famille et les féministes du pays. a eu lieu le 30 juillet.

Inde : l'affaire du viol d'Unnao

La jeune femme visée par cet "accident" accuse Kuldeep Singh Sengar, élu de l'assemblée législative d'Uttar Pradesh et membre du parti nationaliste Bharatiya Janata Party (BJP) de l'avoir violée à sa résidence en 2017 dans le district d'Unnao. Elle avait déposé plainte à l'époque, mais face à l'indifférence de la justice, elle a tenté de s'immoler directement devant l'habitation du chef du gouvernement local en 2018. En plus du viol, la jeune femme accuse la police d'avoir torturé son père dans une tentative de faire retirer la plainte. Ce dernier avait succombé à ses blessures lors de sa garde à vue. L'affaire a pris une ampleur nationale et a été confiée aux enquêteurs fédéraux qui ont arrêté l'élu en question, l'an passé. Il est actuellement en détention provisoire et nie en bloc les accusations.