Boris Johnson ou Mister Catastrophe : top 10 de ses pires casseroles

On peut traîner une flopée de casseroles et devenir Premier ministre du Royaume-Uni... Boris Johnson en est la preuve vivante. Accident de tyrolienne, panoplie de mensonges et déclarations sexistes : "BoJo le clown" accumule les gaffes et autres catastrophes. Sélection de ses couacs les plus mémorables.

Boris Johnson ou Mister Catastrophe : top 10 de ses pires casseroles
©  Peter MacDiarmid/REX/Shutterstock/SIPA

Fantasque, maladroit, souvent balourd et menteur, parfois franchement misogyne et raciste, Boris Johnson est le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni, au grand désarroi d'une partie du peuple britannique qui pense encore à une blague. L'homme politique lui-même n'y croyait pas en 2008, lorsqu'il assénait que les probabilités qu'il se retrouve un jour au pouvoir étaient aussi élevées que les chances de "trouver Elvis sur Mars" ou de le "voir réincarné en olive". 
Cet ancien élève d'Eton College, puis de l'université d'Oxford, a beau avoir un CV exemplaire, cela ne l'empêche pas (au contraire) d'enchaîner les frasques plus ou moins drôles et de multiplier les arrangements avec la vérité. Voici ses 10 plus grosses bévues :

  • Signé Boris Johnson, une éthique journalistique qui laisse à désirer

Avant de se consacrer à la politique, Boris Johnson officiait en tant que journaliste pour le prestigieux Times… jusqu'à ce qu'il soit congédié pour citation diffamatoire dans l'un de ses papiers. En 1988, il rédige un article sur la découverte des ruines de l'ancien château d'Edouard II au bord de la Tamise. Puisque ce n'est pas l'honnêteté qui l'étouffe, le jeune journaliste assène que la forteresse servait de boxon pour le roi de l'époque et qu'il y forniquait régulièrement avec son prostitué Piers Gaveston. Une révélation qu'il prête au professeur Colin Lucas de l'université d'Oxford… mais l'enseignant a beau être le parrain de Boris Johnson, il ne goûte guère le subterfuge de son filleul et rétablit la vérité. Il s'avère que Piers Gaveston a été décapité en 1312 que le palais n'a été construit qu'en 1325. Pure invention de BoJo… CQFD.

  • Mensonge et liaisons dangereuses

Manifestement, l'homme politique n'apprend pas aisément de ses erreurs. Alors qu'il est vice-président du parti conservateur, il est démis de ses fonctions en 2005 par Michael Howard, chef des Tories. La raison ? Il aurait menti au leader du parti en lui assurant que les rumeurs de liaison avec la journaliste Petronella Wyatt étaient fausses… mais la vérité vous rattrape toujours !

  • Johson, (presque) responsable d'une agression

Le nouveau Premier ministre a même failli être impliqué dans l'agression d'un homme. Au téléphone, son ami, l'homme d'affaires Darius Guppy lui aurait demandé l'adresse du journaliste Stuart Collier, qui enquêtait sur son passé, afin qu'il puisse débarquer chez lui pour lui "casser les côtes". Boris Johnson aurait fourni l'adresse du domicile sans ciller. En 1995, un enregistrement de la conversation téléphonique est publié dans la presse. Finalement, l'agression n'a (heureusement) pas eu lieu.

  • BoJo et le rugby ? Hara-kiri au Japon 

En 2015, à Tokyo, BoJO souhaite prouver ses qualités sportives le temps d'un match de rugby de démonstration avec des enfants. Au lieu de percer dans l'Ovalie, c'est un ravage dans la jeunesse nippone qu'il opère. Il plaque maladroitement un jeune garçon au sol, visiblement un peu sonné par la masse qui lui est tombée dessus. Voyez plutôt :

  • BoJo : macho, raciste et homophobe

Comme son sosie Donald Trump, Boris Johnson multiplie les déclarations misogynes, sexistes, racistes et homophobes. En 2002, alors qu'il est député, il qualifie des enfants congolais de "négrillons" et les habitants des pays du Commonwealth de "tribus guerrières avec leur sourire en forme de pastèque" dans une tribune au Daily Telegraph. Plus récemment, en 2018, il compare les femmes qui portent la burqa à des "boîtes aux lettres" dans l'un de ses papiers pour le Telegraph. Pour couronner le tout, en mars 2018, il fait référence à la député Emily Thornberry en utilisant le nom de son époux, lors d'une séance de questions au bureau des Affaires étrangères. "La noble Lady, la baronne, peu importe, je ne sais plus son nom… Nugee !", balbutie-t-il.

  • Ses insultes aux leaders mondiaux : "infirmière sadique" et "fantastique branleur"

Difficile à croire et pourtant, BoJo le clown a été ministre des Affaires étrangères sous Theresa May. Le poste sur l'échiquier international nécessite tact et diplomatie. Des qualités dont ne dispose pas Boris Johnson, pour qui Hillary Clinton est une "infirmière sadique d'un hôpital psychiatrique", selon ses propos dans le Daily Telegraph et Recep Tayyip Erdogan, un "fantastique branleur", clame-t-il dans une poème publié dans The Spectator. Cerise sur le gâteau ? Il compare Vladimir Poutine à Dobby, le petit elfe au physique ingrat des films Harry Potter, dans le Telegraph. Cette fois, on ne peut pas lui en vouloir...

  • Boris Johnson et l'accident de tyrolienne

Pendant les Jeux Olympiques de Londres, en 2012, alors qu'il est maire de la ville, Boris Johnson tente une apparition mémorable en tyrolienne. Le hic ? L'édile reste suspendu au bout du fil, qui s'est bloqué après qu'un câble s'est emmêlé. Une image ridicule et gravée dans les mémoires. Mission accomplie ! 

  • Un poème malvenu

Pendant son mandat de ministre des Affaires étrangères, alors qu'il est en visite officielle au Myanmar, dans un temple bouddhiste, Boris Johnson récite un poème de Rudyard Kipling, Mandalay. Un texte souvent décrié pour des références jugées racistes et dans lequel l'auteur dit sa nostalgie de l'ère coloniale

  •  Ivresse de Johnson et pieds dans le plat

Toujours pas diplomate pour un sou, le secrétaire d'État aux Affaires étrangères continue de mettre les pieds dans le plat, en Inde, cette fois-ci. Pendant une harangue dans un temple sikh, BoJo déclare, un turban vissé sur la tête : "Quand on va en Inde, il faut emporter des bouteilles dans ses bagages. Il faut apporter du Johnnie Walker. Il faut apporter son whisky parce que, comme vous le savez peut-être, il y a une taxe de 150% sur les importations de whisky en Inde." Or, la consommation d'alcool est prohibée dans le sikhisme. "Aucun homme politique sain d'esprit ne parlerait dans une Gurdwara d'un accord commercial concernant de l'alcool", s'offusque Bhai Narinderjit Singh, secrétaire général de la fédération sikh du Royaume-Uni.

  • Des déclarations lourdes de conséquences

Plus grave, en 2017, alors qu'il est ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson fait une bévue au sujet de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, chercheuse irano-britannique détenue en Iran et accusée d'avoir pris part à des manifestations contre le régime islamique. Face à une commission parlementaire, le maladroit assène que celle femme s'était rendue en Iran "simplement pour former des journalistes". Des propos qui aggravent le cas de la jeune femme: la république islamique menace de doubler sa peine de prison. Après avoir pris conscience de sa grave erreur, le ministre présente publiquement ses excuses, mais le mal est fait….