#BalanceTonMétro : les porcs sont aussi dans les transports !

Ras l'heure de pointe sous la ceinture ? Face au mutisme de la RATP, plusieurs associations dont "Nous toutes" viennent de lancer une campagne de sensibilisation contre les agressions sexuelles et le harcèlement dans les transports publics. Sur les réseaux sociaux, chacune y va de son anecdote sordide sous le hashtag "Balance ton métro".

#BalanceTonMétro : les porcs sont aussi dans les transports !
©  kasto

Frotttements, regards, allusions : les femmes n'ont jamais été en sécurité dans les transports publics et veulent que la menace cesse ! Face au manque d'actions de la RATP , des  membres de l'association "Nous toutes" et "Les EfFRONTées" ont pris d'assaut le siège de la RATP et ont défilé dans le métro parisien, le 24 avril 2019 pour scander leur ras-le-bol.
Une série d'affiches a même été créée pour l'occasion. Anaïs Leleux, du collectif "Nous toutes" est l'une de ces femmes qui portent haut le hashtag #BalanceTonMétro, et invite toutes les victimes, hommes et femmes, à parler de leurs mauvaises expériences et à s'unifier pour demander plus de sécurité dans les transports. 

Agressées dans le métro : elles balancent une bonne fois pour toutes !

Les couloirs sombres et crades du métro parisien, elles connaissent. Elles prennent les transports en communs pour se rendre à l'école, au travail ou rentrer d'une soirée entre amis. Mais loin d'être une simple formalité, un simple lieu de passage, le métro est devenue leur hantise. Au détour d'un wagon, sur le quai ou dans une rame, elles ont déjà fait les frais d'une mauvaise rencontre. Agressions verbales, sexuelles, mains baladeuses, masturbations... Les internautes n'y vont pas de mains mortes sur Twitter et n'omettent aucun détail de leurs histoires horribles. Sordides anecdotes.
Assez glauques pour que le gouvernement agisse ? Il faut croire que non. Face au manque de réactions de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France ou de la RATP, des associations ont décidé d'agir en frappant fort. Affiches, sérénade au siège de l'entreprise et happening dans les bouches de métro : les femmes n'en peuvent plus de vivre dans la peur et de ne pas pouvoir compter sur la solidarité.
Sur leurs pancartes, on pouvait lire des slogans grinçants bourrés de jeux de mots, comme "notre insécurité, Marcel Sembat les couilles" ou encore"Métro Plaisance, femme cherche assistance".
On espère que le SOS de ces voyageuses en détresse sera entendu jusque dans les hautes sphères politiques.