Internet, meilleur ennemi de la confiance en soi
Les jeunes femmes qui utilisent souvent Internet seraient plus susceptibles de développer une mauvaise image de leur corps, d'après une récente étude. Bonne nouvelle cependant : la révolution du "body positive" est en marche grâce aux blogueuses et autres Youtubeuses.
bien réel. L'Université Simon Fraser, en Colombie Britannique, vient de révéler dans une récente enquête*, que seulement 14,70% de femmes seraient satisfaites de leur corps. Les jeunes entre 25 et 29 ans seraient les plus affectées par le manque de confiance en leur image. Et scoop : le Web serait à l'origine de ce mal-être chez celle surfant 11 à 20 heures par semaine.
L'image positive du corps détruite par Internet
Pour Allison Carter, chercheuse en santé publique et auteure de cette étude, "cela devient plus courant parmi celles qui consomment Internet plus fréquemment". Une statistique compréhensible quand on constate que seuls 5% des interrogées disent se connecter une heure ou moins par semaine. Les plateformes sociales comme Facebook ou Instagram mèneraient, la plupart du temps, les jeunes femmes à se comparer aux autres. Résultat ; les complexes reviennent à la charge. "Il faut changer les mentalités pour que les femmes soient appréciées pour plus que leur plastique", selon l'auteure de l'enquête.
Actualiser les valeurs véhiculées
Pour diffuser une image plus positive et saine du corps, certaines blogueuses et Youtubeuses se sont emparées des réseaux sociaux et prônent aujourd'hui le concept de "body positivity" ou de "positivité du corps". Plus récemment, Léa Bordier avait dédié ses talents de réalisatrice à une série de vidéos qu'elle a nommé "Cher Corps" sur Youtube. Le concept est simple : deux fois par mois, des femmes viennent parler de leur physique, de ce qu'elles aiment et ce qu'elles aiment moins.
Pour rendre hommage à toutes les silhouettes, Instagram regorge également de nombreuses blogueuses qui martèlent le hashtag #BodyPositive ou publient des photos de leurs corps sans le cacher, comme LoeyLane ; l'une des influenceuses grande taille les plus suivies. En bikini, jupe ou robe, elles tentent de détruire l'idée du "corps parfait" et de changer la donne sur Internet, qui continue d'engendrer ce genre de complexes. Un sentiment d'embarras physique, mais également intime, auquel Internet s'attaque déjà. Et si l'origine du mal devenait source d'acceptation ?
* Etude réalisée sur 2 983 canadiennes