Anorexie : la Scala à la barre

La Scala avait envoyé valser une danseuse à cause de ses propos sur l'anorexie au sein du théâtre milanais. Mary Garret pourra finalement réintégrer le ballet à la suite d'une décision de justice.

Anorexie : la Scala à la barre
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Il ne fait pas bon dénoncer les troubles alimentaires à la Scala. En 2012, Mariafrancesca Garritano en a fait les frais. La jeune femme avait multiplié les sorties sur son anorexie, conséquence d'un milieu trop stressant selon elle. Auteure d'un livre sur la question, l'Italienne avait évoqué le sujet au cours de plusieurs interviews, dont certaines où elle tenait pour responsable son école et le théâtre milanais. "Une fille sur 5 est anorexique" et "la grande majorité, soit 7 sur 10, n'a plus leur cycle menstruel" à la Scala, avait-elle dénoncé. L'opéra avait alors estimé que ces déclarations "nombreuses et répétées" nuisaient à "l'image du théâtre et de son ballet" et avait remercié la ballerine pour ces raisons. Il avait précisé que ses élèves étaient suivis par des médecins et des psychologues pour prévenir les problèmes de nutrition.
Quatre ans après, la cour de cassation a jugé ce licenciement "illégitime" et a validé la réintégration de Mary Garret, de son nom de scène, au sein de la troupe. "Je n'attends plus qu'un appel de la Scala", a-t-elle déclaré à Il Giorno.