Au revoir Messieurs... les hommes ?

" Ttttt, n'oublie pas que je dois me préserver, je suis une espèce en voie d'extinction", vous répond Jules lorsque vous lui demandez de passer l'aspirateur. Monsieur n'a pas tort. Tout du moins dans sa disparition prochaine de la surface de la Terre (pour la répartition des tâches ménagères, c'est discutable...). Explications.

D'ici cinq millions d'années, ce sera la fin des hommes apprend-on d'une étude scientifique australienne. Par "hommes", entendez, les mâles, le sexe "fort". Fort ? Que l'on dit! Car cette disparition serait liée à la fragilité du chromosome Y, chromosome sexuel qui distingue les femmes (XX) des hommes (XY). La chercheuse Jenny Graves à l'origine de ce constat s'explique : "Le chromosome X est unique chez les hommes, alors que chez les femmes, il a un comparse avec qui il peut s'échanger des éléments et se réparer, explique la chercheuse de l'université de Canberra. Tandis que si le chromosome Y est touché, c'est une spirale vers le déclin".
Une "érosion" sans retour ? A priori oui. Toujours selon notre chercheuse australienne, les gènes de la gent masculine seraient "pourris" : "C'est un exemple de ce que j'appelle une conception idiote, a-t-elle déclaré lors d'une conférence. C'est un accident de l'évolution." Conséquence, aujourd'hui, le chromosome Y ne serait plus composé que d'une petite centaine de gènes, là où le X en compte 1.000. A ce rythme-là et avec un chromosome déficient, Jenny Graves ne donne plus que 5 millions d'années aux hommes. Pas très jojo tout ça...

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Les femmes, seules sur Terre © Olly / Fotolia

Où sont les hommes ? Les femmes devront-elles faire une croix sur les câlins dans les bras musclés (ou pas) de leur Jules, les complaintes auprès de leurs oreilles attentives (ou pas) ? Quant aux enfants, il va falloir mettre le paquet d'ici cinq millions d'années ! A lire les conclusions de Jenny Graves, on a intérêt d'en profiter. Cette dernière n'envisage pas l'avenir avec des hommes mais avec un nouveau sexe, qui serait né de l'apparition d'un chromosome de "substitution". Cela s'est déjà observé pour des rats d'Okinawa, au Japon, qui ont perdu leur chromosome Y mais ont été sauvés de la disparition par des chromosomes autosomes. Pas très glam. Que l'on se rassure cependant. D'autres scientifiques estiment que l'avenir de nos hommes n'est pas si fatal, le chromosome Y n'ayant pas perdu de gènes depuis 25 millions d'années et supputent que la médecine aura largement le temps de trouver une solution d'ici leur 5 dernières millions d'années à vivre. Ouf sauvé(e)s !