Brigitte Bardot veut sauver Curtis, le chien qui aurait tué Élisa Pilarski
Brigitte Bardot est convaincue de l'innocence de Curtis. L'ancienne actrice a écrit une lettre ouverte au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, pour le prier de ne pas "condamner à mort" le Pitbull Américain, soupçonné d'avoir dévoré sa maîtresse enceinte en novembre 2019.
Brigitte Bardot a choisi son camp. L'icône sixties défend Curtis, le Pitbull Américain d'Élisa Pilarski, qui, selon les dernières analyses ADN, aurait tué sa maîtresse enceinte, dont le corps a été retrouvé en partie dévoré dans une forêt de Retz, dans l'Aisne, en novembre 2019. Dans une lettre ouverte, l'ancienne actrice de 86 ans interpelle le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti.
"Curtis est aujourd'hui le coupable idéal", a-t-elle d'abord argué. Pour la célèbre amie des animaux, il est plus que probable que les véritables coupables soient les chiens de chasse à courre qui étaient présents dans la forêt ce jour-là, rappelant que le jour du drame, le "compagnon d'Elisa", Christophe Ellul, s'était "rendu sur les lieux après avoir reçu un appel de sa compagne paniquée face à la présence d'une meute de chiens alors qu'elle promenait Curtis muselé".
Brigitte Bardot dénonce des incohérences
Si des tests ADN effectués sur 62 des 67 chiens de chasse à courre présents dans la forêt ce sinistre jour ont été négatifs, Brigitte Bardot remarque, tout comme Christophe Ellul, que ces analyses sont incomplètes et donc invalides.
"D'après Christophe Ellul, maître de Curtis, 5 chiens ayant participé à la chasse à courre seraient morts et enterrés sur le terrain du maître d'équipage … auraient-ils échappé aux prélèvements ADN ?", s'est-elle interrogée.
Et d'ajouter : "Nous savons tous qu'une meute livrée à elle-même, comme celle du 'rallye de la passion' lors du drame (...) représente un danger réel, si les chasseurs étaient moins malhonnêtes, ils le reconnaitraient eux-mêmes".
"Je fais appel non pas à l'homme, mais au ministre"
Après avoir rappelé la mort terrible d'une "jeune lama" dans l'Indre-et-Loire, "éventrée" par des chiens de chasse à courre le 19 octobre 2020, Brigitte Bardot, qui n'avait pas hésité à tacler Emmanuel Macron en avril dernier, a interpellé le Garde des Sceaux et l'a appelé à poursuivre les investigations.
"Je connais votre passion et votre militantisme pour la chasse, la corrida et autres pratiques que je dénonce, je fais appel non pas à l'homme mais au ministre. Nous avons besoin de connaître la vérité, cette affaire dramatique a encore bien trop de zones d'ombre sur lesquelles il faut faire la lumière", a souligné B.B.
Brigitte Bardot ne veut pas de "peine de mort" pour Curtis
La pasionaria a ajouté : "La peine de mort a été abolie en France, elle ne doit pas être prononcée à l'encontre de Curtis dont la culpabilité est loin d'être établie même si elle arrange tout le monde".
Si elle admet que "nous ne saurons peut-être jamais ce qui s'est réellement passé le 16 novembre 2019 en forêt de Retz", la présidente de la fondation Brigitte Bardot assure qu'il "serait doublement criminel d'accuser et de condamner à mort un innocent".