Pascale Ogier, morte à 25 ans : Fatalité, Triangle amoureux et amis stars

Pascale Ogier, fille de Bulle Ogier, est décédée il y a 37 ans, à seulement 25 ans. Itinéraire d'une artiste pleine de fougue, de passion et de tragédie...

Pascale Ogier, morte à 25 ans : Fatalité, Triangle amoureux et amis stars
© Pascale Ogier en mars 1984 par ROBERT PATRICK/SIPA

Voilà 37 ans que Pascale Ogier nous a quittés. La fille de Bulle Ogier, actrice qui était en passe de devenir l'une des icônes du cinéma français, est décédée le 25 octobre 1984 à 25 ans. Une jeunesse, une fougue, une carrière, interrompues en plein vol de manière tragique. Son enfance auprès de ses parents artistes, son rôle avec Arielle Dombasle, son triangle amoureux, ses célèbres amis, ses nuits de fête et d'excès et sa terrible mort: retour sur le parcours sinueux, à la fois chaotique et romantique, de Pascale Ogier.

Pascale Ogier : son enfance baignée dans l'univers du cinéma

Pascale Ogier est le fruit d'un amour de vacances entre la comédienne Bulle Ogier et le musicien Gilles Nicolas. Elle n'a que 2 ans lorsque ses parents se séparent. Enfant de la balle, elle découvre très tôt l'univers des plateaux de cinéma et à 10 ans, elle officie en tant que figurante dans un film d'André Téchiné, Paulina s'en va, auquel participe sa célèbre mère. Enfant, Pascale Ogier est "très proche" de son père, selon les confidences de sa demi-sœur Emeraude à Libération.

Pascale Ogier a joué avec Arielle Dombasle

Les années passent et Pascale devient étudiante en Littérature et Cinéma en Sorbonne-Nouvelle. Mais rapidement, elle interrompt ses études, bien malgré sa mère, afin de tenter sa chance au cinéma. Le réalisateur Eric Rohmer, voisin de Pascale Ogier, lui offre alors un rôle déterminant, au côté de nulle autre qu'Arielle Dombasle, dans l'adaptation littérale de Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes, en octosyllabes.

Pascale Ogier : son triangle amoureux

Désormais comédienne et dotée d'une beauté hypnotique, Pascale Ogier fait une rencontre déterminante au Festival du nouveau cinéma de Montréal. Elle croise le regard de Jim Jarmusch, dont elle tombe sous le charme. Pourtant, l'année suivante, elle entame une romance avec le directeur artistique du cinéaste, Benjamin Baltimore. Un véritable triangle amoureux dans lequel elle est empêtrée... et qui ne trouve jamais de solution.

Pascale Ogier : ses amis célèbres

Mais Pascale Ogier tente de ne pas se laisser abattre par ses problèmes de cœur. Elle profite de sa jeunesse avec sa bande d'amis VIP, composée, entre autres, d'Eva Ionesco, Christian Louboutin, Thierry Ardisson, Pauline Lafont ou encore Virginie Thévenet et Roland Barthes, avec qui elle passe le plus clair de son temps au Palace, salle de spectacles du 9e arrondissement parisien.

Pascale Ogier : l'amour, sa "fatalité"

En 1984, la jeune actrice évoque sa vie amoureuse et sexuelle de manière subtile, dans l'émission Cinéma, Cinémas. "Je rêve beaucoup de ça. (…) les histoires d'amour (…) C'est ma fatalité, je crois… Pour toujours", a-t-elle expliqué. Mais à cet instant, elle ne sait pas que ce qui lui sera réellement fatal sera son penchant pour les drogues et la fête...

Mort tragique de Pascale Ogier

Le 25 octobre 1984, peu après la sortie des Nuits de la Pleine Lune, d'Eric Rohmer, Pascale Ogier est soudainement prise d'une crise d'angor, alors qu'elle sort d'une soirée au Palace, avec l'un de ses amis. Elle est atteinte d'un souffle au cœur, mais celui-ci l'ignore, et tarde à alerter les secours. Malheureusement, cette attente est fatale.
Pascale Ogier décède des suites d'une ischémie myocardique dégénérée en hypoxie générale, la veille de ses 26 ans. Elle est enterrée dans la même tombe que sa grand-mère Marie-Louise Ogier, au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Pascale Ogier était "épuisée" avant de mourir

La cinéaste Aline Issermann a vu Pascale Ogier quelques heures avant sa mort. "Elle était très fatiguée et j'insistais pour qu'elle lève le pied… Nous avions eu cette même conversation quelques jours avant, mais elle n'avait pu s'échapper de ce bonheur énorme qu'elle était en train de vivre… Pascale, épuisée, essorée, était ravie de ce tourbillon. Il devait être entre 19 heures et 20 heures, je lui dis au revoir sur le trottoir", s'est-elle remémorée dans Libération.