Marine Lorphelin : "Des questions sur mon intimité, des mains baladeuses...", l'ex-Miss France dénonce

L'heure est au coup de gueule pour l'ex-Miss France, Marine Lorphelin. Elle a dévoilé avoir été victime de harcèlement à plusieurs reprises à l'hôpital.

Marine Lorphelin : "Des questions sur mon intimité, des mains baladeuses...", l'ex-Miss France dénonce
© Abdullah Firas / ABACA

Le 10 avril dernier, alors que le mouvement #MeTooHôpital commençait à se faire entendre sur les réseaux sociaux, il a pris une ampleur nationale avec le témoignage de Karine Lacombe. En effet, l'infectiologue a accusé publiquement l'urgentiste Patrick Pelloux de harcèlement moral et sexuel. Un témoignage qui a permis de mettre en lumière le sexisme ambiant, et les comportements déplacés, voire dangereux et illégaux, qui gangrènent le milieu hospitalier. 

Marine Lorphelin révèle avoir subi des "comportements vraiment inappropriés" à l'hôpital 

Et ce lundi 22 avril, c'est une figure bien connue des Français qui a tenu à apporter sa pierre à l'édifice. Dans une vidéo publiée sur son compte Instagram, Marine Lorphelin s'est officiellement joint au mouvement #MeTooHôpital. Dans cette vidéo, tournée face caméra, La Miss France 2013 a d'abord tenu à remercier tous les soignants qui témoignent de la situation désastreuse à l'hôpital.

Et à celle qui est devenue médecin généraliste de témoigner à son tour. "Malheureusement, j'en ai aussi fais les frais et je me rappelle d'un stage particulièrement éprouvant. C'était un stage de chirurgie dans lequel j'étais une des seules femmes. J'étais très jeune, j'avais déjà été élue Miss France", a-t-elle commencé.

Et à elle de préciser : "Et j'ai eu droit à des dizaines et des dizaines de blagues de cul, graveleuses, des questions sur mon intimité, des mains baladeuses et des comportements vraiment inappropriés". Des violences sexistes et sexuelles qui sont loin d'être isolées. En effet, en 2021, l'Anemf, l'Association nationale des étudiants en médecine, avait révélé que 38,4% des étudiantes en médecine disaient avoir subi du harcèlement sexuel pendant leurs stages hospitaliers, 49,7% des remarques sexistes, et 5,2% des gestes déplacés. 

Marine Lorphelin invite ses collègues à libérer la parole en masse

Dans la foulée, Marine Lorphelin a dit regretter de "n'avoir rien dit", "de n'avoir pas su quoi faire". "Mais j'étais jeune et c'est vrai que je me disais qu'il fallait accepter ces comportements habituels, normaux (…)", a poursuivi la médecin de 31 ans. Avant de conclure, presque fataliste : "Et surtout il ne faut pas faire de vague à l'hôpital si tu veux qu'on valide ton stage".

Par la suite, Marine Lorphelin invite donc ses confrères à briser l'omerta encore bien trop présente selon elle dans le milieu hospitalier. Sa vidéo se termine d'ailleurs sur une note positive puisque la trentenaire évoque des "mentalités qui évoluent". Elle espère donc que la libération de la parole "va contribuer à faire diminuer, voire faire disparaître le sexisme à l'hôpital"

Invité sur France Inter ce mercredi 24 avril, Frédéric Valletoux, le ministre délégué en charge de la Santé s'est emparé du problème. "La culture de l'impunité, si tant est qu'elle existe ici ou là, c'est terminé", a-t-il déclaré fermement. Avant d'assurer : "Il y aura une tolérance zéro "