PPDA à nu : Frédérique Lantieri et Cécile Delarue humiliées

Frédérique Lantieri (Faites entrer l'Accusé) et Cécile Delarue (ex-journaliste de TF1 et BFMTV) ont osé "repoussé ses avances" et racontent sa vengeance. D'autres nouveaux témoignages accablent PPDA dans le dernier numéro de "Complément d'enquête"...

PPDA à nu : Frédérique Lantieri et Cécile Delarue humiliées
© Frédérique Lantieri, PPDA et Cécile Delarue / Capture d'écran France 2 - RAYMOND DELALANDE/SIPA - Capture d'écran France 5

De nouveaux témoignages sordides ont fait surface dans le dernier numéro de Complément d'Enquête, consacré à l'affaire Patrick Poivre d'ArvorFrédérique Lantieri, ex-présentatrice de Faites entrer l'Accusé, a expliqué avoir repoussé ses avances alors qu'elle était stagiaire pour la télévision en 1980. "J'arrive et PPDA me voit tout de suite. Il m'a pris sous son aile pendant ses deux jours. J'avais 20 ans. C'était très flatteur. Il a dû m'emmener partout avec lui. Je crois même qu'on a déjeuné ensemble. Il s'est vraiment occupé de moi", s'est souvenue la journaliste de 62 ans.

PPDA : des "avances plus prononcées"

"Il doit me draguer un peu, mais il n'a pas de gestes déplacés. Il me fait des compliments et me dit que je ressemble à telle ou telle actrice" a-t-elle poursuivi. Frédérique Lantieri fait alors bien comprendre au journaliste qu'elle ne souhaite aucunement répondre favorablement à ses avances. "Quelques jours ou quelques semaines plus tard, j'ai dû recevoir une ou deux lettres, un ou deux coups de fil de PPDA, me faisant des avances un peu plus prononcées. J'ai décliné très simplement et ça s'est arrêté là", a-t-elle ajouté.

Mais l'histoire n'est pas finie. Lors d'un autre stage effectué quelques mois plus tard au Quotidien de Paris, elle est envoyée à France 2 pour assister à une émission politique de la chaine, et y croise à nouveau PPDA. "Tout le gratin du journalisme politique" est présent. "On attend que PPDA ait terminé le journal, parce qu'en fait, l'émission se déroule exactement sur le même plateau. Donc il termine et sort tel un roi, telle une star. Il connaît un peu tout le monde. Il va pour dire bonjour et d'un seul coup, il me voit", a-t-elle raconté.

Frédérique Lantieri, humiliée : la vengeance de PPDA

Soudainement, Frédérique Lantieri est humiliée devant les nombreux journalistes présents: "Très fort devant tout le monde, il dit à mon rédacteur en chef: 'Qu'est-ce qu'elle fout là, celle-là? Vous l'avez prise? Nous, on n'a pas voulu d'elle!'. Tout le monde me regarde, dans mon souvenir. Moi, je ne sais pas quoi répondre".

Pour l'ancienne présentatrice de Faites entrer l'accusé, il ne fait aucun doute que PPDA a voulu lui faire payer ce refus de céder à ses avances. "C'était pour se venger, parce que j'ai décliné son offre, j'ai dit non c'est tout", a-t-elle assuré dans Complément d'enquête.

Une ex-directrice d'établissement protégeait ses élèves de PPDA

Catherine Cambret, ancienne directrice de l'Institut pratique du journalisme, avait, elle, entendu de nombreux bruits de couloir au sujet de la réputation du présentateur du JT de TF1. Des journalistes de TF1 et Antenne 2, qui intervenaient dans l'école, l'alertaient: "Chaque fois, ils me conseillaient, depuis l'année 83, 84, et après, les années suivantes, de ne jamais envoyer de filles là où PPDA pouvait être". 

Et d'ajouter: "Ils disaient qu'il ne fallait pas rester dans la rédaction de TF1 en fin de journée, être la dernière à partir, parce que sinon, PPDA risquait de se jeter sur vous". Catherine Cambret n'a donc jamais envoyé en stage ses élèves de la gent féminine dans un endroit où travaillait PPDA.

PPDA porte plainte : Cécile Delarue, sous le choc

Alors que PPDA a porté plainte contre 16 plaignantes pour "dénonciations calomnieuses", l'ex-journaliste de BFMTV Cécile Delarue, qui fait partie de ces femmes, a dit sa colère, sur le plateau de C à Vous, le 28 avril. "Nous, on a découvert cette plainte dans les médias. Elle ne nous a pas été notifiée. Quand j'ai vu les articles passer, je n'ai pas voulu lire. Ca m'énerve, ça me touche, ça m'émeut", a déclaré celle qui fait partie du collectif #MeTooMédias.

"Je trouve ça injuste, assez ignoble. L'accusation est ridicule. Si j'ai bien compris, l'idée c'est qu'on serait un complot de 16 femmes qui ne se connaissaient pas, qui se seraient liguées pour mentir et raconter des choses horribles", a-t-elle ajouté. La journaliste, qui avait raconté avoir été virée de TF1 après avoir repoussé les avances de PPDA, a ironisé: "Vous avez vu mon témoignage, quitte à être menteuse, il aurait fallu que je mente beaucoup plus fort. On est de très mauvaises organisatrices".