Karin Viard : "Je suis un peu sorcière"

"La Légende de Klaus" est un film d'animation Netflix qui raconte l'histoire d'un village qui renaît grâce à la magie de Noël. Karin Viard -qui prête sa voix à la méchante Madame Krum- nous raconte ses souvenirs liés à cette période festive, mais aussi son agacement face à la surconsommation... et ses pouvoirs paranormaux.

Karin Viard : "Je suis un peu sorcière"
©  JEAN MICHEL NOSSANT/SIPA

Pour sa première expérience dans l'univers du doublage, Karin Viard prête sa voix à une cheffe de village acariâtre dans un merveilleux film d'animation en 2D, produit par Netflix pour une fin d'année enchantée. Dans La Légende de Klaus de Sergio Pablos (disponible sur la plateforme de streaming), Karin Viard donne vie à Madame Krum qui tente de contrecarrer les plans de Jesper, un facteur maladroit, nouveau héros du village de Smeerensburg grâce à la générosité de Klaus, un menuisier au grand coeur...

Présentez nous votre personnage...
Karin Viard : Madame Krum est une vieille femme, acariâtre, qui déteste tout ce qui est changement et évolution. Elle met tout en oeuvre pour que les choses se passent dans le conflit et le chaos. C'est une vraie méchante !

Quel travail sur la voix avez-vous fait dans ce sens ?
Karin Viard : Il faut jouer les situations, forcer le trait et signifier par la voix les émotions qui sont exprimés par l'animation. Les sentiments sont exacerbés donc il faut que la voix suive ce mouvement. C'est un exercice dont je n'étais absolument pas familière. C'était, au delà de la nouveauté, amusant et séduisant parce que c'est le même métier, mais que tu pousses beaucoup plus loin le curseur... Comme on ne te voit pas, tu es complètement libéré de l'image, le corps n'existe pas. Seule la voix compte. C'est une déclinaison différente de ce que je fais au cinéma ou au théâtre. 

"Je n'ai pas de bons souvenirs de Noël"

© Netflix

Klaus est un film de Noël, à quoi voit-on que c'est la période des fêtes chez vous ?
Karin Viard : Petite, je n'ai aucun bon souvenir de Noël... J'ai essayé et, je crois, réussi, à faire passer de joyeuses fêtes à mes enfants (Marguerite, 21 ans et Simone, 19 ans, dont le père est Laurent Machuel, directeur de la photographie, ndlr). Maintenant que me filles sont grandes,  je ne pense pas que je ferais un sapin chez moi... 

Y a-t-il un joujou extra qui a marqué votre enfance ?
Karin Viard : Mon nounours que j'ai retrouvé par bonheur lors de mon dernier déménagement. J'ai un attachement plus esthétique qu'affectif aux objets parce que si tu les perds, c'est l'enfer ! Cela m'est arrivé avec un foulard de ma grand-mère que j'adorais...

On vous a vu en première ligne de combats pour les Droits des Femmes, pour l'environnement, la planète... Quel effet vous fait cette période d'achats irraisonnés ?
Karin Viard : C'est plus que de l'agacement, c'est une incompréhension. Je ne comprends pas pourquoi, quand tout est dans le rouge pour l'avenir de la Terre, tout le monde continue de vivre comme si de rien n'était alors que la situation est catastrophique. J'espère que les jeunes générations vont se mobiliser et faire en sorte de stopper les dégâts. On est la première race à détruire notre habitat naturel : c'est un sujet qui m'angoisse énormément. 

Êtes-vous active dans votre quotidien pour faire bouger les choses à votre échelle ?
Karin Viard : J'essaie. Je réutilise les sacs plastiques, je n'achète plus aucun produit conditionné sous emballages, j'aime l'idée que l'on puisse acheter en vrac, avec des bocaux... Je prend des douches, pas des bains. Le seul aspect sur lequel j'ai du mal à agir, c'est l'avion. J'ai la passion du voyage...

Alors imaginons que Klaus vous prête son traîneau... où aimeriez-vous vous envolez ?
Karin Viard : J'irais vers l'Amérique du Sud. Je me baladerais en Argentine, au Chili, au Pérou... 

La transmission par l'écrit, le courrier, est une dimension importante du film, vous souvenez-vous de votre dernière lettre ? 
Karin Viard : Je n'écris plus tellement, maintenant je fais des mails. Tout s'est dématérialisé, c'est incroyable;

Qu'y a-t-il de magique chez vous ? 
Karin Viard : Je suis un peu sorcière, c'est-à-dire que je sens l'imperceptible. Si je me mets sur une certaine fréquence, je peux avoir des ressentis précis et subtils, en dehors des mots, des bonnes et mauvaises ondes. Il m'arrive de voir un inconfort dans une situation et donc d'y échapper. Cela me permet d'être vigilante. Je ne vais pas là où je serais mal ou en danger, ça c'est magique !  

La Légende de Klaus de Sergio Pablos, dès le 15 novembre sur Netflix
avec les voix de François Berléand, Alex Lutz, Karin Viard, Ludivine Sagnier...
Et cadeau avant l'heure : le film est en accès gratuit sur la plateforme du vendredi 15 novembre au dimanche 17 novembre à minuit !