Destination Eurovision: qui représentera la France en Israël ?

Plus qu'une semaine avant de connaître le visage (et la voix !) qui représentera la France le 14 mai 2019 à Tel-Aviv lors du concours de l'Eurovision ! Entre appel au boycott et critiques homophobes, le concours de sélection, "Destination Eurovision" fait beaucoup parler de lui. Retour sur les petits moins de cette course et les chouchous du public.

Destination Eurovision: qui représentera la France en Israël ?

Qui aura l'honneur de représenter l'Hexagone lors de l'Eurovision, en mai prochain à Tel-Aviv (Israël) ? C'est la question à laquelle l'émission Destination Eurovision, diffusée sur France 2 tous les samedis en prime time, tente de répondre. Présentée par Garou, elle compte un jury d''experts (n'ayant qu'un rôle consultatif) composé de Vitaa, André Manoukian, Philippe Manoeuvre et Christophe Willem. Avec 8 demi-finalistes aux monde et répertoire bien différents, seul un candidat sera choisi par le public et un jury international composé de 5 professionnels pour s'envoler dans cette compétition européenne qui souffle sa 64e bougie.
Parmi les 8 artistes en lice pour la finale, qui aura lieu samedi 26 janvier, figurent : Chimène Badi (66 points), Emmanuel Moire (84 points), Bilal Hassani (115 points), mais aussi des chanteurs moins connus comme Seemone (113 points), le trio "The Divaz" (54 points), Doutson (39 points), Aysat (40 points) et Silvan Areg (59 points). Tous ont su séduire par leur fraîcheur et leur voix. Et si Bilal Hassani et Seemone ont de l'avance sur leur coéquipiers, rien n'est encore joué !

Destination Eurovision : un candidat durement attaqué

Ces épreuves de qualifications n'ont pas été sans remous. Des polémiques en tout genre ne cessent d'éclabousser l'émission et les candidats ne sont pas à l'abri de moqueries. Bilal Hassani, jeune vidéaste de 19 ans est le grand favori de cette édition. S'il a su émouvoir par sa personnalité, le jeune homme, qui assume son homosexualité, est victime d'injures homophobes depuis le début de la compétition. 

"C'est la fête à Neuneu, l'Eurovision ! Faut y aller avec des transsexuels barbus, avec des bonnes femmes qui ont de l'abattage !", indiquait Philippe Manoeuvre. 

Des chroniqueurs de l'émission Touche pas à mon poste! y sont aussi allé de leur petite phrase acerbe. "Est-on en train d'élire quelqu'un qui est différent ou quelqu'un uniquement sur une chanson et un vrai talent ?", demandait Matthieu Delormeau, remettant ainsi en question le talent du jeune chanteur. L'association Stop Homophobie a indiqué sur son compte Twitter que des "poursuites" seront engagées. 

Destination Eurovision : un appel au boycott du célèbre concours de chant

Au-delà des prises à parti des candidats, c'est le concours de l'Eurovision en lui-même qui en dérange certains, et plus particulièrement le fait qu'il se déroule en Israël. Terre sainte en tensions, Israël est devenu le pays hôte grâce à la victoire de la chanteuse Netta l'année dernière avec sa chanson engagée "Toy".  La demi-finale du samedi 19 janvier a été perturbée par des militants pro-palestiniens qui, banderoles en main, appelaient au boycott de l'événement. "Pas de service public au service de l'apartheid !" soulignait le mouvement "Boycott, Désinvestissement et Sanctions" sur la Toile. Ce à quoi la chaîne a répondu : "L'Eurovision est avant tout un divertissement d'une ampleur internationale unique et ouvert à une très grande diversité artistique. La musique, qui n'a pas de frontière, en est son essence, avec pour ambition universelle le dialogue entre les peuples, l'ouverture et le vivre-ensemble".

Pour rappel, l'Eurovision est né afin de créer du lien au sein des pays européens. La dernière victoire française remonte à... 1977 avec le titre devenu culte de Marie Myriam, "L'enfant et l'oiseau"