Jonathan Couzinié (LES HAUTES HERBES) : "Je n'avais aucune idée de qui était le coupable"

Jonathan Couzinié livre une prestation époustouflante dans Les Hautes Herbes. Le personnage qu'il campe dans la mini-série de Jérôme Bonnell, diffusée le 6 janvier à 20h55 sur Arte, est sombre et intriguant. Il accueille un petit garçon dont la mère est à l'hôpital, mais leur quotidien dans leur village est rapidement troublé par des affaires de disparitions mystérieuses. Une mini-série à ne pas manquer et dont Jonathan Couzinié nous parle volontiers.

Le Journal des Femmes: Comment avez-vous atterri sur l'aventure Les Hautes Herbes ?
Jonathan Couzinié : Jérôme Bonnell fait son casting seul. Il m'avait vu dans des courts-métrages et un long-métrage, dans des rôles assez différents. Il cherchait pour ce rôle quelqu'un qui pouvait incarner plusieurs choses en même temps et c'est lui qui est venu me chercher. 
Ce qui m'a plu en lisant le scénario, c'est que je l'ai vraiment lu comme un roman, comme un thriller. Je n'avais aucune idée de qui pouvait être coupable. Je suis passé par tous les personnages (rires). Par contre, je me suis dit que cela serait très dur à mettre en place. Le poids de la culpabilité qui, au fur et à mesure, pèse sur tous les personnages, n'est pas évidente à incarner. Jérôme (Bonnell, le réalisateur, ndlr) a su amener tous les acteurs dans un jeu qui pousse le spectateur à se dire: "Cela peut être lui, le coupable". 

Quel autre rôle auriez-vous aimé jouer dans la série ?
Quand j'ai lu le scénario, je me suis beaucoup attaché au personnage que jouait Lazare (Ambroise dans la série, ndlr). Je trouvais ce personnage assez touchant et très trouble. Il y a une palette que je trouve très intéressante. Ce qui est fascinant, c'est que ce ne sont pas ces mystérieuses disparitions qui sont au cœur de cette série, mais ce sont surtout tous les rapports humains qui se trament autour qui sont les plus intéressants.

Qu'est-ce qui vous a captivé chez votre personnage ?
Pour mon personnage, toute cette histoire qui s'est passée avant l'intrigue, le "background" qu'il a vécue était intéressante. Tout cela l'habite encore constamment, il a donc un rapport au présent qui n'est pas évident. Ce qui le raccroche au présent, c'est ce rapport à l'enfant qui est comme une découverte. Il découvre une sorte d'amour paternel, une réelle complicité entre les deux. Cela amène mon personnage dans des recoins plus ou moins sombres.

Vous partagez beaucoup de scènes avec le jeune Antonin Chaussoy (qui joue Jules)....
J'avais déjà vu Antonin dans un court-métrage, avant de savoir que je jouerais avec lui. Je l'avais déjà trouvé super. Il a un regard incroyable, une présence… Tout cela rendait le travail très simple. Nous avons beaucoup rigolé avec Antonin. On plaisantait et dédramatisait beaucoup, puisqu'il reste un enfant et le but n'est pas de le choquer avec cette histoire dure qui se raconte autour de lui. Mais il y avait quelque chose d'évident et naturel. C'est un acteur, c'est inné chez lui.

Découvrez Les Hautes Herbes, de Jérôme Bonnell, jeudi 6 janvier à 20h55 sur ARTE

En intégralité sur arte.tv jusqu'au 4 février 2022
Disponible sur arte.tv