Séverin : "L'amour est la seule chose qui ait du sens"

Séverin aime les femmes, les mots et l'humour. Auteur-compositeur, interprète et producteur de musique indépendant, il sort son troisième album aux sonorités brésiliennes, intitulé "Translatlantique". Ce nouvel opus poétique, d'un style décalé et déjanté, nous inspire et ses clips nous font voyager. Le Journal Des Femmes a interrogé le musicien sur son rapport avec les femmes et sur ses choix artistiques. Rencontre.

Séverin : "L'amour est la seule chose qui ait du sens"
© ambroise tezenas

Jamais deux sans trois. La chanteur Séverin a dévoilé son troisième album le 15 février 2019, avec des surprises de taille. On y retrouve des collaborations déroutantes et osées, notamment avec la journaliste Léa Salamé ou avec l'actrice Anaïs Demoustier. Séverin nous fait voyager à travers des textes placés sous le signe de l'Amour et toujours parsemés d'un humour bien à lui. Du piquant et de la douceur, de l'intelligence et du dégénéré : plongez dans le monde transatlantique de Séverin !

Le Journal Des Femmes : Pouvez-vous nous parler de vos débuts dans la musique ?
Séverin : Au début, j'avais un groupe qui s'appelait One-two. On chantait en anglais. Ensuite, j'ai commencé ma carrière solo avec l'album Cheesecake où j'ai fait chanter mes morceaux à 14 femmes différentes car je ne me sentais pas prêt à les interpréter moi-même. Transatlantique est mon troisième album en français.

Pourquoi avoir choisi d'appeler votre album Transatlantique ?
Séverin : Ce nom vient avant tout d'une idée de voyage à domicile. Je suis français et on peut le sentir dans mes chansons, mais j'ai un goût très prononcé pour le voyage. Il y a aussi l'influence de ma femme qui est brésilienne et que l'on retrouve dans mes mélodies.

Qui est celle qui vous a donné le goût de la musique ?
Séverin : Pour ne pas vous mentir ce n'est pas vraiment une femme, mais c'est Led Zeppelin... Robert Plant est assez féminin avec ses cheveux non ? Sinon, quand j'étais adolescent, j'adorais aussi Joni Mitchell. Ce sont surtout les inspirations folk féminines qui m'ont marqué au départ. 

Qui est la musicienne que vous admirez ?
Séverin : Sade Adu. 

Quelles femmes sont sur votre playlist du moment ?
Séverin : Clara Luciani et Juliette Armanet.

Qui est la femme pour qui vous rêveriez de composer ?
Séverin : Lizzy Mercier Descloux qui était l'égérie de la New Wave française et du punk français. 

© Ambroise Tezenas

Êtes-vous féministe
Séverin : Oui, je suis féministe mais ce n'est pas revendiqué dans chacun de mes actes car pour moi, ce n'est pas une mode. Cela se sent dans ma musique évidemment, mais je suis intéressé avant tout par les rapports hommes/femmes, et par l'amour plus généralement. J'ai été élevé dans le respect de la gent féminine, donc c'est inscrit profondément dans mon ADN.

Comment est née la collaboration avec Léa Salamé dans votre chanson L'Interview ?
Séverin : Léa Salamé était une amie d'amie. Elle a écouté ce que je faisais et a apprécié. Elle m'a donc donné un coup de pouce en m'invitant sur le plateau d'On N'est Pas Couché avec Laurent Ruquier. Après, nous avons gardé contact et j'ai voulu lui faire écouter mon album avant qu'il soit fini. Je lui ai proposé, sans vraiment y croire, de faire L'Interview avec moi, mais je ne pensais pas qu'elle accepterait, car c’était une prise de risque pour son image. En fait, Léa a beaucoup d'humour. C'est un peu un foutage de gueule de l'interview musicale, mais aussi du chanteur qui vient uniquement pour faire sa promotion. C'est pour moi un véritable jeu de dupe. 

Pour vous, réaliser un clip à la hauteur est-il aussi important que de faire une bonne chanson ?
Séverin : 
On écrit et on compose la musique bien avant le clip. Ce sont des procédés différents, mais le clip est primordial car nous sommes dans une société d'image, aujourd'hui. Il faut réussir le clip, nous n'avons pas le choix. C'est une autre forme d'art tout aussi importante. Il faut réussir à s'entourer et trouver les bonnes personnes pour le réaliser. Cela a été mon cas avec le réalisateur Célestin Spriet.

Vous avez fait aussi un titre en duo : Elle est là avec Anaïs Demoustier...
Séverin : En fait, c'est Célestin Spriet qui a eu l'idée de faire appel à elle. J'ai toujours beaucoup aimé cette actrice et surtout ce qu'elle dégageait à l'écran. Le réalisateur a parfaitement su l'embellir dans cet univers qu'est l'aéroport d'Orly et nous avons passé deux jours de tournage excellents.

Pourquoi il y a t-il cette obsession de l'amour dans vos morceaux ?
Séverin : L'Amour est la seule chose qui ait du sens. La vie est dure pour tout le monde et on tend vers ce sentiment, comme un objectif. Qu'il s'agisse d'amour fraternel, familial, amical ou charnel : c'est la seule chose qui compte selon moi.  

Que diriez-vous pour convaincre nos lectrices d'écouter votre album ?
Séverin : Ne passez pas à côté de cet ascenseur émotionnel… C'est comme boire une caïpirinha, mais en Vendée !