Gemma Arterton : ses 4 meilleurs rôles au cinéma

A l'affiche le 10 juillet de "Vita & Virginia" de Chanya Button, dans lequel elle incarne VIta Sackville-West, la muse avec laquelle Virginia Woolf a entretenu une relation passionnelle, Gemma Arterton brille sur la planète cinéma depuis une dizaine d'années. Tour d'horizon.

Gemma Arterton : ses 4 meilleurs rôles au cinéma
© Pyramide Distribution

A 33 ans, la sublime Gemma Arterton a déjà un CV royalement fourni, alliant blockbuster (Quantum of Solace, Le Choc des Titans, Prince of Persia) et films d'auteur (Gemma Bovary, Une Femme Heureuse). Le 10 juillet, elle est à l'affiche de Vita & Virginia, un projet dont elle est à l'origine, qu'elle produit et dans lequel elle joue l'un des rôles principaux. Celui de Vita Sackville-West, l'écrivaine et poétesse qui séduit Virginia Woolf (Elizabeth Debicki) et lui inspire le roman qui la conduit à la gloire : Orlando. A l'occasion de la sortie en salles de ce drame que l'on vous conseille vivement de découvrir, retour sur les quatre meilleurs rôles de la jeune carrière de Gemma Arterton.  

"VITA & VIRGINIA // VOST"

Tamara Drewe de Stephen Frears (2010)

Adapté très librement du roman graphique homonyme de Posy Simmonds et de l’œuvre de l’écrivain Thomas Hardy (Loin de la foule déchaînée), Tamara Drewe a permis au cinéaste britannique Stephen Frears de renouer avec la comédie –ici pastorale– après une longue parenthèse consacrée à des films dramatiques… Sublime, piquante, pétillante, Tamara s’apparente en quelque sorte à l’Amazone londonienne du XXIe siècle. Lorsqu’elle retourne, en plein été, dans le village où a vécu sa mère, tous les habitants tombent sous son charme ; les mâles languissant au moindre de ses sourires. Et sur son sillage naissent des situations aussi cocasses que saugrenues. Sans surjeu, la comédienne, solaire et incandescente, porte le film avec toute la légèreté que Frears attend.

La Disparition d’Alice Creed de J Blakeson (2010)

Le quartier est chic. Deux hommes y enlèvent une jeune femme répondant au nom d’Alice Creed. Pourquoi ? C’est ce que le spectateur, ici malmené par un suspense bien dosé, soutenu par de nombreux rebondissements et des fausses pistes en rafale, va tenter d’élucider au gré du récit. J Blakeson propose pour l’occasion à Gemma Arterton un rôle très organique, à contre-courant de ce que la comédienne avait expérimenté auparavant. Dans le dossier de presse du film, il expliquait d’ailleurs : « Le plus dur pour elle a été de se voir réduite à l’état d’objet, attachée et vulnérable. (…) Il fallait donc qu’elle gère parfaitement sa concentration pour se mettre dans cet état psychologique. En réalité, ça a été une épreuve physique plus qu’un challenge d’interprétation. » Epreuve parfaitement surmontée !

Gemma Bovary d’Anne Fontaine (2014)

Avec Gemma Bovary d’Anne Fontaine, Gemma Arterton fait sa toute première incursion fort remarquée dans le cinéma français. Et, qui plus est, aux côtés d’un acteur incontournable : le sémillant Fabrice Luchini. Ce dernier se glisse sous les traits d’un ex-bobo parisien reconverti en boulanger d'un village normand. Sa passion ? Gustave Flaubert ! Alors imaginez sa réaction quand un couple d’Anglais (Gemma Arterton et Jason Flemyng) –Gemma et Charles, ça ne s’invente pas– s’installe pas loin de chez lui. Très vite, il voit en eux, notamment dans leur comportement, d’incroyables similarités avec les héros de l’œuvre de son auteur préféré. Du charme, de l’intelligence, de la fantaisie : en somme une parenthèse au soleil qui ne se refuse pas. Et qui donne furieusement envie de relire Madame Bovary.

The Voices de Marjane Satrapi (2015)

C’est l’un des films les plus originaux de sa filmographie. Et aussi –et sûrement– le plus jubilatoire. Nous sommes à Milton, une bourgade paumée des Etats-Unis. Gemma Arterton y incarne Fiona, une Anglaise employée dans l’usine de baignoires où travaille également Jerry (hilarant Ryan Reynolds), un célibataire solitaire vivant claquemuré avec son chat et son chien. Ce qu’elle ignore, c’est que ce dernier entend des voix, notamment celle de son arrogant matou qui le pousse à assassiner les femmes qu’il est amené à rencontrer. Mis en scène par la créative et talentueuse Marjane Satrapi (Persepolis), The Voices est un pur plaisir coupable dans lequel le binôme Reynolds/Arterton fait des merveilles sanglantes.