The Program : Lance Armstrong, blanc d'EPO ?

Après avoir mis en scène la reine Elizabeth II dans "The Queen", Stephen Frears s'intéresse cette fois à une figure emblématique de la petite reine. Loin de n'être qu'un biopic sur Lance Armstrong, "The Program" plonge en un tour de pédale le spectateur dans les arcanes d'un milieu très codifié.

La force des (bons) biopics réside souvent dans leur capacité à transcender leur sujet, pour intéresser le public et les néophytes au personnage présenté quelque soit le thème abordé. The Program réussit le défi haut la main. Stephen Frears livre un film intéressant, efficace et convaincant, animé par une vraie progression dramatique, à la limite du thriller sportif. Cette plongée dans le milieu du cyclisme, avec ses dérives, notamment en matière de dopage, ses connivences et sa loi du silence reste abordable pour le grand public. 
Le ton adopté par le réalisateur, en faisant le choix de ne jamais tomber dans le pathos ou les explications "familiales" propres au genre et parfois convenues, est à saluer. Un parti pris d'autant plus surprenant qu'il donne l'impression d'un film à charge dans lequel Frears n'essaie jamais de glorifier ou d'excuser son personnage. 
Métamorphosé, Ben Foster, déjà très charismatique dans Otage, est convaincant en Lance Armstrong, bouffé par sa soif de victoire.
 
The Program, de Stephen Frears, avec Ben Foster, Guillaume Canet, Chris O'Dowd et Lee Pace. Au cinéma le 16 septembre

 

L'affiche du film  © StudioCanal