Jalousie maladive ? Les signes pour la reconnaître

Si la jalousie est inhérente à l'amour, elle peut aussi être source de conflit voire de rupture quand elle devient toxique.

Jalousie maladive ? Les signes pour la reconnaître
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"La jalousie saine est inhérente à l'amour mais dès lors qu'elle devient excessive, elle rend la relation amoureuse toxique" annonce d'emblée Pascal Anger, psychologue, thérapeute et sexothérapeute. Cette jalousie maladive nait souvent d'une peur de l'abandon et d'insécurités. Elle cause souffrance, doute et obsession. Voici ses signes caractéristiques :

1. Une surveillance excessive

Vérifier constamment où est le partenaire, avec qui il est et ce qu'il fait. Harceler son conjoint dès qu'il ou elle rentre plus tard que prévu. Espionner son téléphone portable ou ses réseaux sociaux, regarder ses messages privés. Voilà des signes d'une surveillance obsessionnelle, preuve d'une jalousie problématique.

2. Des accusations infondées 

Exemple : "Accuser sa partenaire de vouloir séduire un collègue parce qu'elle a mis une jupe pour aller travailler est un comportement toxique" note Pascal Anger.  Même chose si un partenaire accuse régulièrement l'autre partenaire d'être infidèle, de draguer ou de regarder quelqu'un d'autre sans preuve.

3. Entraver la liberté de l'autre

Un partenaire qui insiste pour que vous arrêtiez de sortir sans lui, de voir vos amis, d'aller à des événements ou des soirées en trouvant des justifications infondées. "Par ce comportement, le conjoint démontre une volonté de faire fusion avec l'être aimé et d'écarter les autres qui représentent une menace" explique le thérapeute. Ce n'est pas une bonne chose.

4. Des réactions démesurées

Adopter une réponse démesurée avec des accès de colère ou un recourt à la violence (physique ou verbale) signale une vraie problématique dans la jalousie ressentie par le conjoint. Exemple : un partenaire qui vous crie dessus parce que vous évoquez un collègue de sexe opposé.

5. Un besoin excessif d'être rassuré(e)

Manifester un besoin démesuré et constant d'être rassuré sur les sentiments ou la fidélité de son partenaire peut oppresser l'autre et  être une source de stress et d'anxiété. Exemple : envoyer plusieurs messages par heure pour demander si l'autre vous aime.

6. Tentatives de contrôles

Imposer des règles à son partenaire sur ce qu'il peut ou ne pas faire, ce qu'il peut ou ne pas porter comme vêtements ou encore qui il peut voir sont les caractéristiques d'une volonté de contrôle et des signes d'une jalousie toxique. Exemple : Votre partenaire vous empêche de porter une robe trop courte ou trop décolletée selon lui.

7. Manipulation et culpabilité

Utiliser des menaces et/ou un chantage émotionnel pour faire culpabiliser l'autre manifeste une forme d'emprise toxique qu'il ne faut pas laisser s'installer. Exemple : "Tu me laisses seule pour sortir dîner avec tes amis. Tu m'abandonnes. Tu ne penses pas assez à moi."

8. Être dans le déni

"Ne pas pouvoir communiquer avec son partenaire sur l'excès de sa jalousie parce qu'il est dans le déni est un frein couramment rencontrée chez les personnes atteintes de jalousie excessive" remarque Pascal Anger. L'absence de communication révèle généralement un problème sous-jacent du couple. Exemple : Un partenaire fait remarquer à son conjoint que son accusation est infondée et qu'il s'agit de jalousie liée à une mauvaise perception de la situation. Le conjoint retourne la situation et n'assume pas ses responsabilités.

Chacun a ses limites mais certains signes montrent que la jalousie a atteint un stade problématique. Dans ces cas, il ne faut pas négliger la situation et ne pas hésiter à consulter un professionnel pour se faire aider.

► Si vous ressentez souvent des émotions négatives comme de la culpabilité ou le sentiment d'être oppressé(e).

► Si vous n'osez pas dire à votre conjoint ce que vous faites et avec qui

► Si vous avez peur de communiquer avec votre partenaire sur sa jalousie parce que dès que le sujet est abordé il se transforme en conflit.

► Si plusieurs personnes extérieures vous ont alerté sur les comportements anormaux de votre conjoint.

Merci à Pascal Anger, psychologue, thérapeute et sexothérapeute.