La moitié des Françaises aimerait faire plus de sport - voici pourquoi elles n'en font pas autant que les hommes

Plus les femmes bougent, mieux elles se sentent. C'est prouvé, il existe une corrélation positive entre le niveau d'activité physique et la santé mentale des femmes. Ce que confirme une nouvelle enquête commandée par l'équipementier sportif Asics, réalisée auprès de 24 772 personnes à travers le monde. Menée par les chercheur-euse-s universitaires Dee Dlugonski et Brendon Stubbs du King's College de Londres, cette étude révèle que 51 % des femmes interrogées ne sont pas satisfaites de leur pratique sportive. L'Europe est d'ailleurs la zone géographique où elles sont le moins comblées par leur niveau d'activité physique. En France plus particulièrement, elles sont 49,5 % à le juger insuffisant.  Pourtant, quand elles s'entraînent, les sportives déclarent être plus heureuses (52 %), plus dynamiques (50 %) et plus confiantes (48 %).

"Ce qui me complique la tâche, ce sont les obligations quotidiennes"

En cause, la charge mentale que les femmes subissent au quotidien. En effet, 75 % des répondantes à l'étude diligentée par Asics considèrent qu'elles ont trop d'obligations et qu'elles manquent de temps pour se dépenser. Une répondante d'Amérique latine explique ainsi : "Ce qui me complique la tâche, ce sont les obligations quotidiennes : les enfants, la maison, le travail. J'ai toujours beaucoup de choses à faire et je repousse à plus tard, à demain, puis à nouveau à demain, mais demain n'arrive jamais. Au final, je ne le fais pas." La maternité constitue un obstacle supplémentaire, puisque pour près des deux tiers des mères de famille sollicitées dans le cadre de cette enquête, avoir des enfants a mis un terme, temporaire ou définitif, à la pratique sportive. Interrogés sur les causes qui empêchent les femmes de faire du sport, les hommes en grande majorité pensent que les femmes ont arrêté de faire du sport parce qu'elles n'aiment pas s'entraîner, tandis que seul un tiers d'entre eux a remarqué le manque de temps susmentionné. Pourtant, c'est d'eux que pourraient venir une partie des solutions, grâce à une meilleure répartition des tâches domestiques notamment. C'est ce que remarque une répondante japonaise : "L'événement le plus important pour moi a été la naissance de mon enfant. J'avais mis au monde un être que je ne pouvais plus quitter des yeux. Pour autant, est-ce que je dois être la seule personne à m'en occuper ? Probablement pas." 

Mais il ne s'agit pas des seuls facteurs invoqués par les femmes : 62 % d'entre elles mentionnent le coût des coachs et des installations, tandis que 43 % des interrogées dénoncent des environnements peu ou pas sûrs pour s'exercer. Par ailleurs, 38 % des femmes ont également déclaré ne pas pratiquer de sport à cause d'un manque de confiance en elles. Sondées sur les potentielles solutions à ces obstacles, les femmes ont des idées pour rendre le sport plus accessible. Elles suggèrent par exemple la mise en place de services de garde d'enfant, une représentation plus juste des femmes dans les campagnes publicitaires ou institutionnelles ou encore la lutte contre les attentes liées au genre.