Le Combat Ordinaire, une balade romanesque

Le nouveau film de Laurent Tuel, Le Combat Ordinaire, sort en salles le 15 juillet. Nicolas Duvauchelle y campe un héros mélancolique qui se cherche... et nous émeut. Notre coup de cœur de la semaine.

Adapté de la bande dessinée Le Combat ordinaire de Manu Larcenet, qui avait été couronné du prix du meilleur album au Festival de la BD d’Angoulême en 2004, le film de Laurent Tuel est poétique et sans prétention. On prend plaisir à suivre l’histoire de Marco, jeune trentenaire névrosé qui décide de quitter Paris pour la Dordogne où vivent ses parents. Ce changement géographique l’amène à faire de nouvelles rencontres qui l’aideront à affronter ses vieux démons. Parmi elles, Marco fait la connaissance d’un voisin mystérieux et de la belle vétérinaire du village.
Tel un personnage de roman, notre héros grandit à travers ces aventures humaines touchantes et s’interroge sur des thèmes métaphysiques qui nous concernent tous. Qu’est-ce-que le pardon, la mémoire ou les souvenirs ? Laurent Tuel nous montre les déambulations du corps et de l’esprit de Marco, incarné majestueusement par Nicolas Duvauchelle, à travers la campagne périgourdineLe Combat ordinaire se déroule sur trois années. Trois années d’authenticité qui ne font pas l’impasse sur la toile sociale de notre l’époque, sans qu’elle soit trop pesante. 
Nicolas Duvauchelle interprète avec justesse ce jeune homme hargneux, têtu mais sensible. À ses côtés, nous retrouvons un casting tout aussi bon : Maud Wyler, André Wilms, Liliane Rover, et Olivier Perrier. Le film de Laurent Tuel nous rappelle joliment à quel point ce combat ordinaire qui peut concerner nos convictions, notre désir d’aller de l’avant, ou de se remettre en question, est primordial et qu’il peut parfois directement mener au bonheur. 

Le Combat ordinaire © B.C.G