Rachida Dati: ardoise salée et menaces d'exclusion de l'UMP

Selon une nouvelle règle votée lundi 17 novembre, l'ex-Ministre de la Justice Rachida Dati, qui doit à l'UMP la modique somme de 5000 euros, pourrait bien être poussée hors de son propre parti.

5000 euros : c'est le montant de la dette cumulée par Rachida Dati auprès du groupe UMP de la capitale. La conseillère de Paris, en poste depuis 2008, n'a en effet jamais versé les 100 euros de cotisation mensuelle depuis 2010, ce qui tend à agacer les élus parisiens de droite. "Les élus du groupe UMP de Paris [dirigé par Nathalie Kosciusko-Morizet, ndlr] ont voté, ce 17 novembre, la modification des statuts du groupe. A été introduite la possibilité pour les élus de demander l'exclusion d'un de leur collègue n'ayant pas réglé ses cotisations", a révélé le magazine Marianne. Une dédicace toute spéciale destinée à la maire du XIIe arrondissement ?
La mauvaise payeuse aurait été relancée à plusieurs reprises. Claude Goasguen, député-maire du XVIème, a par ailleurs déclaré à l'hebdomadaire : "J'ose espérer que Rachida Dati aura l'intelligence de se soumettre. Cinq mille euros, ce n'est pas grand-chose pour elle. On a tous des problèmes financiers, et Rachida Dati probablement moins que nous". D'autant plus que selon Pierre Gaboriau, le trésorier du groupe cité par le quotidien L'Opinion, tous les conseillers ont désormais régularisé leur situation. Sauf Rachida Dati.
La députée européenne, qui affiche (à nouveau) depuis quelques semaines son soutien à Nicolas Sarkozy, est donc pressée par ses pairs. L'UMP, qui traîne près de 74 millions d'euros de dettes, risque de perdre patience...

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Rachida Dati © Sipa