Vers une pension pour les veuf(ve)s pacsé(e)s ?

Une veuve du Rhône a saisi la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour bénéficier d'une pension de réversion dont elle est privée au motif qu'elle n'était pas mariée avec le défunt.

Pas mariés ? Pas de pension. Voilà comment se résume le problème des pacsés qui ont perdu leurs conjoints. Un problème qui ne se serait pas posé si ces couples s'étaient mariés.
Vous avez dit discrimination ? C'est ce que pense la Fédération nationale des accidentés du travail et handicapés (FNATH) qui soutient cette veuve du Rhône dans sa démarche. La femme s'est tournée vers la CEDH pour bénéficier de la pension de réversion, suite au décès de son compagnon, qui lui a été refusée par plusieurs institutions françaises.
Le compagnon en question est décédé d'une maladie attrapée sur son lieu de travail et liée à l'amiante, en août 2008. Depuis ce tragique incident, ses démarches auprès de la Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail, du tribunal des affaires de Sécurité sociale de Lyon, de la cour d'appel et la Cour de cassation, sont restées lettres mortes. Tous lui ont refusé ce droit au seul motif qu'ils ne s'étaient pas mariés.
Un prétexte contre lequel la FNATH s'insurge puisque cette veuve "remplissait les autres conditions". La Fédération a annoncé ce recours dans un communiqué qu'elle compte "faire évoluer les textes pour permettre aux couples pacsés de bénéficier de la pension de réversion au même titre que les couples mariés".
A quand les mêmes droits pour les personnes pacsées et mariées ? La Halde en 2008, ainsi que deux propositions de lois en 2009 et 2010, soulevaient déjà cette discrimination.