L'ex-Femen Amina Sboui avoue avoir menti sur son agression

Amina Sboui avoue son mensonge à propos des "salafistes" accusés de l'avoir "agressée et tondue". Dans une lettre, l'ex-Femen tunisienne demande pardon.

Amina Sboui a craqué. L'ex-Femen de 19 ans admet avoir menti sur son agression imaginaire. Elle avait déposé une plainte le 7 juillet dernier après avoir affirmé avoir été tondue au niveau de la Place de Clichy, à Paris, par des hommes présentés comme des "salafistes".
La jeune femme  a écrit une lettre, publiée par Libération, où elle s'excuse de son comportement. "Quand j'ai posté ce message, j'ai oublié comme une conne que j'étais Amina Sboui. Pour moi, c'était un appel au secours pour mes amis, mes proches, ce n'était pas adressé à la presse ou à la police", explique-t-elle.
Amina Sboui  avait été emprisonnée en Tunisie pour avoir posé seins nus avec les Femen. Une épreuve dont elle a eu du mal à se remettre et qui l'a perturbée. Accueillie en France, son malaise continue : "Il m'a fallu beaucoup de temps, d'épreuves, d'échanges avec mes proches pour admettre que je n'étais pas si forte et si indemne que ce que je pensais, avec tout ce que j'ai vécu." Elle poursuit : "Un jour, je suis allée à l'hôpital pour une entorse et j'ai croisé juste un mec, dans la rue, qui m'a parlé, mais normalement. Et j'ai développé toute une histoire en rentrant à la maison."
Amina Sboui doit être prochainement jugée pour "dénonciation mensongère", un délit passible de six mois de prison et de 7 500 euros d'amende. "Par ce mensonge, je suis consciente que je jette le discrédit sur la parole de victimes de violences sexistes et des intégrismes, quels qu'ils soient" conclut-elle sur son acte.