Valérie Trierweiler : pourquoi tant de haine ?
Si les politiciens réagissent avec virulence à ses écrits et que les éditorialistes trempent leur plume dans le fiel, il semble un peu facile de condamner aussi sévèrement Valérie Trierweiler.
Depuis la parution des bonnes feuilles de son ouvrage, Valérie Trierweiler est la cible de toute la classe politico-médiatique qui condamne avec cruauté et acharnement son récit. Invité sur France Inter, l'élu parisien Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, a pris la défense de celle qu'il considère comme une amie et qui voulait selon lui "simplement livrer sa vérité après avoir été la victime d'attaques d'une violence inouïe".
"Elle passe pour une hystérique. Sa blessure est immense. Elle ne mérite pas cette déferlante qui fait peur", a renchéri Romero, pour qui cette femme bafouée "a le droit d'être réhabilitée (...) Ce n'est pas une religieuse qui doit tout subir".
"Quel crime a commis cette femme ?", interpelle-t-il son interlocutrice Léa Salamé.
On ne peut pas reprocher une désacralisation du politique à Valérie Trierweiler car elle n'est pas une figure de la République. Elle ne sort pas ce livre pour taper sur la fonction présidentielle, mais pour évoquer ses sentiments, son ressenti alors qu'on lui donne systématiquement le mauvais rôle.
Si elle a jeté un pavé dans la mare, il ne faut pas pousser Valérie Trierweiler dans les orties sans s'interroger sur l'homme, François Hollande, notre chef d'Etat, dont la sombre personnalité émerge derrière les propos de la délaissée... N'est-ce pas lui, le locataire de l'Elysée, qui a le premier confondu sphère publique et intimité, voie publique et vie privée en roulant à scooter, depuis le Palais jusqu'aux appartements de Julie Gayet ?