Quand la presse s'acharne sur Valérie Trierweiler

L'ouvrage de Valérie Trierweiler, "Merci pour ce moment", fait réagir violemment certains journalistes français, qui accusent leur consœur de laver son linge sale en public. Morceaux choisis.

L'onde de choc provoquée par l'ouvrage surprise de Valérie Trierweiler ne fait pas qu'atteindre les politiques. Elle fait aussi sortir de ses gonds une partie de la presse française. Editorialistes, journalistes et chroniqueurs vocifèrent contre la vengeance de l'ex-première dame.
Par exemple, pour Hervé Gatteno, de Vanity Fair, "Valérie Trierweiler était illégitime à l'Elysée, elle est indigne en librairie". Une critique à peu près aussi cinglante que la "pornographie des sentiments" dont fait état l'écrivain Laurent Sagalovitsch sur Slate.fr .
La plupart des journalistes virulents envers l'ex-première dame dénonce son manque de retenue sur sa vie sentimentale. Dans Les Echos, Cécile Cornudet explique que le livre "repousse jusqu'au malaise les frontières du mélange des genres entre vie publique et vie privée". Pour le groupe Centre-France, Jacques Camus dénonce "cet étalage impudique et consternant des divagations d'un couple qui n'en était pas vraiment un". Laurent Sagalovitsch insiste : "Il suffit de lire les extraits proposés pour réaliser toute la laideur d'une écriture réduite à sa plus simple expression, désincarnée, simpliste".
Au-delà de cet étalage de vie privée, les éditorialistes condamnent la revanche de Valérie Trierweiler sur son toujours Président d'ancien compagnon. Dans les pages de Sud Ouest, Bruno Dive s'interroge : "Mais qui aurait pu croire que l'on tomberait si bas ? (...) Le plus grave est que l'ouvrage de Valérie Trierweiler porte atteinte à une fonction présidentielle déjà passablement dégradée. Elle croyait ne pointer que les faiblesses d'un homme. C'est l'image et l'aura de la fonction suprême qu'elle abîme."
On peut avoir une double lecture de ces réactions écorchées de la tribu des commentateurs politiques : la dose sincère d'indignation s'accompagne aussi d'une forme de nostalgie, celle de journalistes en manque d'un leader élyséen qui conduirait la France tambour battant. Faut-il rappeler que c'est François Hollande lui-même qui a d'abord porté atteinte à sa fonction présidentielle, cette fonction "suprême", sur un scooter, en route, pour rejoindre clandestinement une certaine Julie Gayet ?

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Valérie Trierweiler © LCHAM/SIPA