La majorité des avortements dans le monde est illégale

Plus d'un avortement sur deux dans le monde se fait de manière non-sécurisée, dans des conditions précaires, d'après l'Institut national des études démographiques.

En France, l'interruption volontaire de grossesse est un droit pour les femmes depuis 1975. Malheureusement, ce n'est pas le cas partout. Le rapport de l'Ined le confirme : encore aujourd'hui, des femmes mettent leur vie en danger pour avorter, même si elles sont moins nombreuses qu'avant.
Dans le monde, 49 % des personnes qui pratiquent l'avortement ne sont pas qualifiées ou agissent dans un environnement insalubre. En Afrique et en Amérique latine, ce chiffre atteint les 96 % et 95 %. Par comparaison, les avortements non sécurisés représentent 9 % des IVG en Europe et 0,5 % en Amérique du Nord.
Cette pratique dangereuse peut entraîner "hémorragie, septicémie, péritonite et traumatismes des organes reproductifs et abdominaux", rappelle l'étude. Des complications "pouvant mener à la mort ou l'invalidité".
Sans surprise, ce sont dans les zones les moins aisées, en Afrique et en Amérique latine, que certaines femmes enceintes connaissent un sort fatal, alors que seuls 0,2 % des avortements se finissent de manière tragique dans les pays développés. Bonne nouvelle : la mortalité liée à l'avortement est en baisse. Elle est passée de 60 décès pour 100 000 naissances en 1990 à 40 en 2008.

ivg
L'avortement est encore illégal dans beaucoup de pays © Monkey Business - Fotolia.com