Quand Louis Aliot traite une journaliste de "pute"

Le vice-président du Front National a envoyé par erreur un SMS d'insulte à une journaliste du quotidien L'Indépendant.

"Je viens de signifier à cette pute de Michalac, que dimanche je ne me déplacerai pas dans sa boutique. Elle courra derrière l'info. J'écris ce matin à son patron..." Voici le contenu du SMS reçu vendredi à 7h43 par Frédérique Michalak, journaliste du quotidien L'Indépendant. La cause de cette haine ? Un article de 12 lignes publié dans le journal intitulé "Six colistiers d'Aliot ne pourront pas voter", dans lequel on apprend que six membres de la liste FN à Perpignan ne sont pas inscrits sur les listes électorales de la ville. Ce message fait suite à un premier échange ferme mais plus courtois où Louis Aliot, 44 ans et candidat à la mairie de Perpignan, faisait part de son mécontentement à la journaliste en question. Dans ce premier SMS, il se contentait d'annuler sa présence à la soirée électorale organisée par le quotidien. "Le respect de l'électeur aurait été de regarder sur les autres listes le nombre de personnes qui peuvent se présenter, mais ne votent pas. En ce qui concerne la légèreté, je pense que notre présence dimanche dans vos locaux ne sera pas nécessaire. Bon WE", écrivait-il.

Faute avouée mais pas pardonnée. Quelques minutes plus tard, le vice-président du Front National et accessoirement compagnon de Marine Le Pen a reconnu sa boulette : "C'est une erreur, vous l'aurez compris. Ce message était destiné à un autre. Je vous présente mes excuses pour cette erreur et les termes employés. Mais je trouve que notre traitement n'est pas respectueux. Voilà, c'est mon opinion". Ce samedi, le candidat a expliqué à l'AFP que le deuxième message "totalement privé" était destiné à un ami et qu'il avait été envoyé à la journaliste par une "erreur d'aiguillage malheureuse". Nul doute que Louis Aliot tournera dorénavant son pouce 7 fois avant d'appuyer sur "Envoyer".