Pom-pom girls : l'avenir des petites Anglaises ?

La ministre britannique des Sports Helene Grant a invité les femmes à se lancer dans des sports dits "féminins" et leur suggère de devenir pom-pom girls, ou de pratiquer la danse classique. Pour elle, ce serait ainsi l'un des moyens de développer et encourager la pratique du sport chez les femmes.

Dans une interview au site The Telegraph's WonderWomen, elle déclare : "Il y a de merveilleux sports dans lesquels on peut performer à un très haut niveau (...) : la danse classique, la gymnastique, le cheerleading et même le roller. Nous devons vraiment aller de l'avant et demander aux femmes ce qu'elles désirent faire et le leur offrir".

Une déclaration qui a fait bondir les ligues anti-sexisme, tels que les militants de l'association Everyday Sexism : "C'est vraiment une mauvaise approche que de suggérer que le seul moyen pour les femmes de pratiquer des sports c'est d'être girlie et féminine (...). C'est décourageant d'entendre ces mots d'une ministre",  scande Laura Bates, fondatrice.  

Bianca London, ancienne pom-pom girl, a toutefois voulu nuancer la vision féminine associée au cheerleading : "J'ai vu des jambes déboitées, des gens s'évanouir sous la douleur à cause d'un bras cassé. C'est aussi violent que cela, et croyez-moi, il n'y avait pas un pompon en vue".

Helen Grant a plus tard tenu à préciser ses propos, largement critiqués : celle qui a été championne de judo affirme qu'il est important pour les jeunes adolescentes d'avoir le choix, et de ne pas tourner le dos au sport parce qu'elles veulent "rester jolies et qu'elles pensent que le sport ne le leur permet pas".