Ces employés qui espionnent leurs conjoints

Des employés de la NSA ont fait usage d'outils de surveillance afin d'espionner la personne qui partage leur vie. Explications.

Déformation professionnelle. Lorsque l'on travaille à la NSA, l'agence de sécurité nationale des Etats-Unis, difficile de ne pas décrocher une fois chez soi. Certains employés ont utilisé les outils de surveillance de leur employeur pour espionner les communications de leur conjoint.
C'est dans une lettre au sénateur que l'inspection générale de la NSA a recensé 12 utilisations malintentionnées par ces employés. Cette affaire, baptisée LoveInt (renseignement amoureux) par les médias signifie est illégale. La loi interdit en effet à la NSA de surveiller les communications des Américains ou des étrangers sauf si ceux-ci sont soupçonnés d'activités terroristes. Mais en 2004, une employée civile en poste à l'étranger a franchi ces limites en surveillant le téléphone de son mari qu'elle pensait infidèle. Une autre salariée étrangère du gouvernement américain a confié qu'elle soupçonnait son fiancé de surveiller ses appels téléphoniques. Après enquête, ce dernier avait en effet écouté des conversations entre 1998 et 2003, sur neuf téléphones différents appartenant à des femmes. Il s'était même renseigné sur l'identité de certains numéros appelés. Cet employé de la NSA a démissionné.
Un salarié a également enfreint les règles d'espionnage en surveillant les communications de trois femmes entre 2001 et 2003. D'après CNN, dès son premier jour de travail, il a espionné 6 adresses mail appartenant à son ex-petite amie. Pour sa défense, l'espion a déclaré "vouloir s'exercer" à utiliser le système. Il a été démis de ses fonctions et ses autorisations d'accès ont été suspendues.
Ces affaires font écho aux révélations d'Edward Snowden, le scandale qui a secoué l'Amérique. L'agence se servait en effet des données informatiques de Facebook, Google, Microsoft, Yahoo, Skype et d'autres réseaux sociaux afin d'obtenir des informations privées.
Aujourd'hui, ce sont des histoires de cœur qui sèment le trouble à la NSA...