Solidays : un cimetière géant

Dimanche soir, la pelouse de l'hippodrome de Longchamp s'est transformée, le temps d'un instant, en cimetière humain pour sensibiliser à la cause du sida.

Solidays, le festival de musique annuel de lutte contre le Sida, s'est achevé hier soir par un "die-in". Cette pratique s'inscrit dans la campagne lancée par Solidarité Sida, afin de sensibiliser à cette maladie sexuellement transmissible.
Plus de 58 000 personnes ont simulé un cimetière humain afin d'interpeller François Hollande sur cette cause. Le fondateur de Solidays et Solidarité Sida, Luc Barruet, a appelé l'ensemble des festivaliers à s'allonger sur l'hippodrome de Longchamp, et à faire 5 minutes de silence. Militants, bénévoles ainsi que parrains de Solidays, dont Antoine de Caunes, ont ainsi simulé un cimetière humain géant.
Après avoir observé 5 minutes de silence, Luc Barruet a lancé un appel au chef de l'Etat : "François Hollande, ces 40 millions d'euros supplémentaires, on en a besoin ! Les malades en ont besoin !". Les membres de Solidarité Sida demandent, ainsi, une contribution de 40 millions d'euros supplémentaires de la part de l'Etat, afin de financer la recherche.
Le festival Solidays, qui a lieu à la fin du mois de juin pendant trois jours, a battu un record de fréquentation, avec 170 000 personnes accueillies. Cette 15e édition a permis de récolter plus de 2 millions d'euros, une recette qui contribuera à financer des associations qui viennent en aide aux malades.
Le "die-in", une opération séduction réussie pour ce festival qui souhaite interpeller les politiques mais aussi convaincre sur la nécessité de se protéger lors de rapports sexuels.