Valérie Trierweiler première dame : tempête à l'Elysée
Inaugurant son rôle de façon complètement inédite, par une vraie "passation de pouvoirs" avec la première dame sortante, Valérie Trierweiler, 47 ans, a fait souffler un vent de fraîcheur sur la cérémonie d'investiture.
Après un long entretien, Carla Bruni-Sarkozy et Valérie Trierweiler sont sorties aux côtés de leurs époux et compagnon respectifs et se sont ensuite embrassées sur le perron de l'Elysée avant de se séparer. Robe cocktail noire de la marque Apostrophe, veste redingote d'un blanc virginal et pochette en cuir Tara Jarmon, Valérie Trierweiler, perchée sur des escarpins taupe à talons hauts, a choisi l'élégance dans la sobriété pour ses premiers pas au Palais.
Comme un ouragan
"C'est vraiment très impressionnant de se retrouver là. Je n'avais jamais assisté à une investiture de président", a déclaré, Valérie Trierweiler, émue, devant les caméras de France 2, avant de se dire "heureuse et épanouie". "C'est très émouvant pour moi. La nouvelle vie avait déjà commencé. Mais là, c'est une autre étape. J'essaierai de la faire le mieux possible", a-t-elle ensuite ajouté, répétant qu'elle ne souhaitait pas qu'on la nomme "première dame". "C'est un terme qui n'est pas adapter à la fonction", a-t-elle estimé. "Il faut trouver autre chose. D'ailleurs, si quelqu'un a des idées, je suis preneuse", a expliqué celle qui dit ne pas vouloir être "une potiche" et qui a apprécié le style de Danielle Mitterrand, "entre le dévouement et l'engagement".
Second rôle
"Je pense que ce sera plus facile pour moi à l'Elysée que cela ne l'a été pour Carla Bruni qui venait d'un monde totalement étranger à celui de la politique et n'en connaissait pas nécessairement les codes", a aussi confié à l'AFP celle qui, à l'opposé de la vie bourgeoise-bohême de l'ex-top model, couvre les dessous du sérail français depuis 22 ans.
Sans concession
Sur le plan diplomatique, cette ravissante quadra deux fois divorcée a déjà balayé la question de savoir si son statut "en union libre" pouvait créer un problème. "Peut-être pour une visite chez le pape?" mais "franchement, ce n'est pas du tout un aspect qui me soucie. Il y a bien d'autres choses qui peuvent m'inquiéter avant celle-là". Outre le Vatican, où Valérie Trierweiler ne pourra sans doute pas effectivement être reçue hors mariage, la question protocolaire pourrait se poser dans des pays très religieux et attachés aux principes comme l'Arabie Saoudite, l'Indonésie, voire l'Inde, mais sans certitude qu'elle se transforme en véritable enjeu.
Planning
Vendredi, Valérie Trierweiler sera aux Etats-Unis pour son premier déplacement à l'étranger au côté du nouveau chef de l'Etat. Le protocole met la dernière main à l'organisation de son emploi du temps, à Washington puis au G8 à camp David et au sommet de l'Otan à Chicago. Dans son entourage, on indique qu'elle devrait avoir un déjeuner vendredi avec Michelle Obama, à Washington. A Chicago, une visite dans une école et une autre à l'Art Institute sont évoquées.
Professionnalisme
Valérie Trierweiler, Angevine issue d'une famille désargentée, a une obsession : garder son travail et son indépendance financière. Son cheval de bataille ? Son métier de journaliste. "Je pourrais par exemple, mais ce n'est qu'à l'état de réflexion encore, réaliser des entretiens de personnalités étrangères, ce qui me permettrait de poser une distance saine. C'est une piste", a déclaré au magazine Elle Valérie Trierweiler, toujours salariée de l'hebdomadaire Paris-Match, où elle est entrée en 1989, et de la chaîne Direct 8,
"Une chose est sûre, je ne ferai rien qui puisse gêner François et le gouvernement, ni ne défendrai aucune cause contraire à la diplomatie française. C'est la limite que je me suis fixée", a-t-elle assuré, dessinant par petites touches au fil de ses nombreuses interviews ces derniers jours la façon dont elle entend incarner sa mission.
Bientôt ses mémoires ?
"Je peux peut-être écrire sur mon expérience de journaliste à l'Elysée, comme Eleanor Roosevelt, qui tenait ses carnets à la Maison Blanche ", glissait-t-elle lundi dans les colonnes de Libération. "Je ne disparaitrais pas, c'est certain", conclut Valérie Trierweiler, en référence à l'éventuelle fermeture de son compte Twitter. Le réseau social lui avait permis d'exprimer joies et ses coups de gueule au cours de la campagne.
Journaliste politique, la concubine du nouveau chef de l'Etat fait figure d'exception dans la lignée des impétrantes à l'Elysée. A la fois classe et décontractée, elle entend rester une femme "normale" et continuer à assumer la charge de ses garçons âgés de 15, 17 et 19 ans.