Souriez, vous êtes filmés : 75% des Français pour la vidéosurveillance
Avec la crise, l'Etat a dû faire quelques coupes dans le budget du ministère de l'intérieur. Pour pallier un manque de personnel de sécurité, l'idée du domaine privé a pointé le bout de son nez. C'est sur ce sujet que l'institut BVA a publié son étude : "Les Français et la sécurité privée". Décryptage.
Vivons heureux, vivons cachés ? Selon 75 % des Français, probablement pas. Ils ont répondu être favorablement "au développement de la vidéoprojection dans les centres-villes, dans les transports et dans les lieux publics", révèle une étude sur les Français et la sécurité privée de l'institut BVA.
Cette enquête éclaire surtout la perception que les interrogés ont de la sécurité privée. 55 % d'entre eux se déclarent favorables à ce que des missions dans les écoles soient menées par des agents de sécurité, 53 % dans les centres-villes et 44 % sur la voie publique. Gaël Sliman, directeur général de BVA explique cette baisse de méfiance envers le privé par la conjecture économique : "Les Français restent attachés farouchement à l'idée de service public et aux forces de l'ordre dont ils conservent une bonne image. Mais ils savent qu'on ne peut plus poster un policier à chaque carrefour. Leurs attentes sont telles qu'ils acceptent que la protection de lieux longtemps sanctuarisés comme l'école et ses abords soit désormais effectuée par des acteurs privés".
Pas d'inquiétude pour ceux qui y seraient opposé, 72 % des personnes interrogées ont répondu être opposés à la question suivante " Après qu'ils aient reçu une formation, seriez-vous favorable ou opposé à ce que les agents de sécurité privée aient le droit de porter une arme ?"
Remarquons tout de même que 26 % des participants, soit 264 personnes sur 1016 (échantillon de l'étude) sont d'accord pour que ces hommes et ces femmes, habilités à entrer dans des écoles, puissent porter une arme.
