Les femmes, plus bavardes que les hommes : enfin une raison valable

"Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause"! C'est comme ça, nous sommes plus enclines à tailler une bavette que nos chers et tendres, mais nous avons une excuse, biologique...

Comment s'est passée ta journée ? "Bien", répond inlassablement votre conjoint lorsque vous l'interrogez. Quoi de neuf ? "Rien". Tes parents vont bien ? "Oui". Tu as pu faire quelques courses en sortant du boulot ? "Non". Voilà les conversations palpitantes qui rythment vos soirées.
Alors que vous, depuis ce matin, vous avez débriefé Stéphanie sur les dernières aventures du Bachelor (la rediff' de Sous le Soleil et le prime de Plus Belle la Vie), eu votre mère au téléphone (5 fois), critiqué la tenue de la moitié de vos collègues (celles qui ne sont pas venues avec vous à la machine à café), jasé sur la concierge avec votre voisine (et l'inverse) et même échangé longuement avec votre chat (qui à défaut de vous répondre, a l'obligeance de miauler quand vous lui parlez).
Pourtant Robert n'est pas un mufle, c'est un homme, comme les autres. Un taiseux. Mais pourquoi avons-nous toujours envie de papoter et pas eux ?

Des travaux, parfois controversés, ont montré que les femmes utilisaient en moyenne 20 000 mots par jour contre 7 000 pour les hommes. Elles acquièrent plus vite le langage et s'expriment avec un débit de paroles plus rapide, aussi.
Une récente étude, parue dans le Journal of Neuroscience, propose une explication. Des chercheurs et psychologues américains se sont penchés sur une protéine produite par le gène Foxp2, jouant un rôle clé dans les émissions vocales des oiseaux et mammifères. Après avoir analysé les cris des rats, ces scientifiques ont étendu leurs observations à l'humain.
Ils ont analysé les zones du cortex cérébral concernées chez dix enfants de 3 à 5 ans. A l'inverse de l'animal, ils ont découvert jusqu'à 30% de cette "protéine du langage" en plus... chez les individus de sexe féminin.

"Ces résultats soulèvent la possibilité que les différences genrées dans le cerveau et le comportement sont plus répandues et sont établies plus tôt que ce que l'on avait déterminé jusqu'à présent", explique" Margaret McCarthy, de l'Université du Maryland (États-Unis).

Grâce à cette histoire de molécule, inutile de réprimer vos penchants au babillage, de culpabiliser si vous cancanez ou d'être vexée si votre jules vous traite de pie parce que vous jacassez un peu trop : c'est génétique !

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