Ras les règles : ce qu'on fait chaque mois à cause de nos ragnagnas

Activités sportives, Tenues vestimentaires, Relations sociales… Le quotidien des Françaises est bouleversé par leurs saignements menstruels. État des lieux !

Ras les règles : ce qu'on fait chaque mois à cause de nos ragnagnas
© Luis Mario Hernández Aldana

"Avoir ses ragnagnas", "Les Anglais débarquent"… Les expressions sont nombreuses pour désigner cette période menstruelle d'indisposition, commune à chaque femme. Une profusion certaine qui souligne l'existence d'un tabou ancien : celui des règles !
Pour briser l'omerta sur ce sujet somme toute naturel, Always et Tampax, leaders français du marché des serviettes et des tampons, ont décidé d'enquêter avec l'institut de sondage OpinionWay auprès de 1 004 femmes âgées de 16 à 50 ans pour mieux comprendre la manière dont les Françaises vivent leurs règles !

Des activités repoussées à plus tard

Et la réponse est sans appel : chaque mois, les règles sont vécues par les femmes comme une semaine à part, placée parfois sous le signe de l'angoisse, voire parfois de la honte.

"Nous avons constaté que dans de nombreux pays, la gêne liée au sujet des règles demeure encore forte, et les Françaises ne font pas exception", atteste Emmanuel Simon, directeur marketing des produits d'hygiène féminine Procter & Gamble France Bénélux.

3 femmes sur 4 déclarent ainsi adapter leur quotidien à la période menstruelle.

Au programme ? Dire au revoir au maillot de bain qu'on avait prévu pour sa baignade hebdomadaire pour 33 % d'entre elles, remiser au placard les baskets de sport pour 3 femmes sur 10, et enfiler une culotte en coton et un jean large pour 40 % des femmes.

"Le principal, c'est d'être confortable", indique l'étude.

Et le sexe dans tout ça ?

Une vie sociale au ralenti

Un bouleversement qui affecte également la vie sociale de millions de femmes chaque mois. L'étude révèle que 16 % des Françaises renoncent parfois aux sorties entre amis à cause de leurs menstruations. À la place : une session cocooning semble être de rigueur.

Près d'un quart des femmes interrogées profite de cette période pour "rester bien au chaud" chez elles, tout en regardant des séries sous un plaid loin de tout perturbateur qui pourrait venir les déranger. Car, oui : un quart des femmes souhaite que "personne ne vienne les embêter durant cette semaine".

Si pour certaines, ce choix est motivé par la peur de voir la fameuse tâche rouge se dessiner sur leur joli fessier.

"Quelques craintes liées aux fuites subsistent, comme l'embarras causé par une éventuelle tache", ajoute le directeur marketing.

Pour d'autres, il s'agit simplement d'une incapacité à se mouvoir. 2 femmes sur 10 – soit 22 % des répondantes – déclarent avoir été contraintes de rester allonger un ou plusieurs jours, au cours de la dernière année, en raison de leurs règles.

Une donne qui affecte forcément le travail de celles qui en sont victimes et qui amène à s'interroger une fois de plus sur une question qui divise la France : celle de la création de possibles congés menstruels. Une idée qui n'est pour l'heure pas à l'ordre du jour… ni d'ailleurs du mois !