Le clitoris, le rejeté des bancs de l'école

Dans une tribune au "Monde", des personnalités comme Pénélope Bagieu, Daphné Bürki ou encore Mouloud Achour ont dénoncé la sous-représentation d'un organe féminin : le clitoris. Un analphabétisme sexuel qui creuse encore les inégalités hommes-femmes.

Le clitoris, le rejeté des bancs de l'école
© Andrey Kekyalyaynen

Le clitoris est l'organe du plaisir chez la femme, mais ne figure pas dans les manuels scolaires..."Selon un rapport sur l'éducation sexuelle rendu public en juin 2016 par le Haut Conseil à l'égalité, un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu'elles possèdent un clitoris, et 83 % d'entre elles ignorent sa fonction érogène. Pourtant, elles sont 53 % à savoir représenter le sexe masculin", rapporte Le Monde. Face à cette méconnaissance, un collectif composé de personnalités comme Pénélope Bagieu, Daphné Bürki, Mouloud Achour ou Jean-Marc Barr, appelle à lutter contre l'analphabétisation sexuelle. Un enjeu crucial pour lutter contre les inégalités. 

Le clitoris, l'eternel absent des manuels scolaires

La situation qui pose problème au collectif est la suivante : soit on ne parle pas de l'existence du clitoris en classe, soit on l'étudie à l'aide de schémas erronés et d'explications évasives. "En 2019, seul un manuel de sciences de la vie et de la Terre (SVT) - celui des éditions Magnard - sur huit représente correctement le clitoris. Les sept autres éditeurs ont conservé leurs dessins erronés. Sur ces planches, on remarque que la vulve et la partie interne du clitoris ne sont jamais dessinées entièrement, alors que le clitoris mesure dix centimètres ! Seule la partie externe est représentée", déplore le collectif dans leur tribune au Monde. Pourquoi les petits garçons et les petites filles ne connaîtraient-ils pas aussi bien le sexe masculin que le sexe féminin ? Et pourquoi ne pas considérer le clitoris comme un organe aussi important que le vagin dans l'acte sexuel ? Un non-sens que ces personnalités engagées comptent bien dénoncer et rectifier.