Women's March samedi, Marche pour la vie dimanche : les droits des femmes mis au pas
Ils étaient 2 millions dans la rue samedi 21 janvier pour clamer le droit des femmes à disposer de leur corps suite à l'investiture de Donald Trump. Le lendemain, ils étaient 50 000 à manifester contre l'IVG à Paris. Un week-end chargé pour les droits des femmes.
500 000 personnes à Washington, 2 millions dans tous les Etats-Unis, 7 000 à Paris, 100 000 à Londres... La Women's March a rassemblé un grand nombre de défenseurs de la liberté samedi 21 janvier. Tous ces manifestants, hommes et femmes précisons-le, s'étaient donné rendez-vous au lendemain de l'investiture de Donald Trump pour afficher leurs craintes et protester contre le sexisme, le manque de parité ou le racisme. Une sorte d'avertissement sous forme de défilé, lancé au nouveau chef de l'Etat le plus puissant au monde.
"Nous ne nous laisserons pas faire !" était le message caché de ce rassemblement auquel se sont jointes de nombreuses personnalités, de Scarlett Johansson à Natalie Portman (très enceinte) en passant par Madonna ou Jane Fonda. "J'ai vu les protestations hier, mais j'ai l'impression qu'on vient d'avoir une élection ! Pourquoi ces gens n'ont pas voté ?", a réagi le principal intéressé sur Twitter, oubliant les millions de personne lui ayant préféré Hillary Clinton au moment du scrutin.
Watched protests yesterday but was under the impression that we just had an election! Why didn't these people vote? Celebs hurt cause badly.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 22 janvier 2017
Marche pour la vie à Paris
Alors qu'outre-Atlantique on bat le pavé de peur de voir l'avortement et le Planning familial supprimés par Mike Pence, vice-président fraîchement nommé, du côté de chez nous, ce sont les pro-vie qui descendent dans la rue. Ainsi, dimanche 22 janvier, au lendemain de cette vague mondiale en faveur des droits des femmes, plusieurs dizaines de milliers de manifestants anti-IVG s'étaient donné rendez-vous pour une Marche pour la vie. A l'appel des mouvements des Survivants, de la Renaissance catholique ou de la fondation Lejeune, les opposants à l'avortement ont ainsi scandé des slogans tels que "l'IVG ça fait mal, dissuader c'est vital" ou encore "garder son bébé, c'est la vraie liberté".
Leur but ? S'offusquer de la politique en faveur de l'interruption volontaire de grossesse menée par le gouvernement et protester contre la loi sur l'extension du délit d'entrave à l'avortement, présentée cette semaine à l'Assemblée nationale. Pour eux, ce texte censé lutter contre les sites de désinformation et déjà adopté par le Sénat représenterait une menace à la liberté d'expression. Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes, a répondu sur Twitter : "Etre opposé à l'IVG, ce n'est pas choisir la vie, c'est choisir le retour des avortements clandestins et des abandons d'enfants." On ajoutera qu'en 2017, il serait temps que l'heure soit à la défense des droits durement acquis par nos aînés, pas à leur remise en question.
Être opposé à l'#IVG, ce n'est pas choisir la vie, c'est choisir le retour des avortements clandestins et des abandons d'enfants.
— laurence rossignol (@laurossignol) 22 janvier 2017
Regardez des images de la Women's March à travers le monde :